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Revue de presse de Santé tropicale

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Fatou Traoré Faye : Il ne faut pas tricher avec la prise de médicaments

Mutations | Cameroun | 22/09/2010 | Lire l'article original

La spécialiste de biologie moléculaire fait le point sur l'état de la tuberculose au Mali et pose la problématique des multirésistances. Comment expliquez-vous le regain d'intérêt aujourd'hui de la communauté médicale africaine en général et celle de votre pays le Mali pour l'éradication de la tuberculose?

L'intérêt n'est pas seulement africain ou malien. Il est mondial, dans la mesure où l'Organisation mondiale de la santé (Oms) a publié en 2007, une étude révélant 7 millions de nouveaux cas de tuberculose dans le monde. Ce, en dépit du vaccin que chaque enfant reçoit à la naissance. Preuve que malgré des efforts et des avancées de la science, il y en a qui résiste et développe la maladie. Au Mali, des études commandées par le ministère de la Santé en 2007 ont permis de se rendre compte de l'existence de 37.000 nouveaux cas (personnes nouvellement testées).

Pourquoi cette recrudescence de la tuberculose?

La raison à cette résurgence de la maladie tient au fait qu'elle est liée à la pauvreté et à la promiscuité. Il faut rappeler qu'il s'agit d'une affection complexe qui peut se localiser à plusieurs niveaux de l'organisme. On connaît de ce fait, plus la tuberculose pulmonaire. Il existe aussi par exemple, une forme osseuse. Il faut ensuite noter que sa prévalence augmente du fait de l'infection à Vih dont l'immunodépression favorise la contamination par ce bacille très résistant à la chaleur et à certain seuil du froid. On dit dans le domaine médical qu'il s'agit de barres résistantes aux acides et à la chaleur.

De quels moyens dispose la communauté scientifique et médicale malienne pour procéder aux diagnostics?

Partout au Mali, on procédait jusque là à la recherche des barres par microscopie. Ce procédé ne suffit cependant pas du fait de nombreuses formes de tuberculose. On dit en effet qu'une personne est atteinte de tuberculose lorsqu'on trouve des mycobacterium tuberculis (bacille responsable) dans ses crachats. Seulement, cette formule ne suffit pas. C'est pour cela que le Centre Mérieux dispose d'un plateau technique amélioré qui permet, à base de réalisations de cultures, de détecter plus facilement les malades. Ce d'autant plus que les bacilles ne poussent pas vite, d'où l'usage par le laboratoire de la culture liquide (milieu nutritif liquide qui permet au bacille de se développer). Il est aussi intéressant de savoir que le bon prélèvement favorise le bon diagnostic, d'où la nécessité de passer par la radio. C'est aussi pourquoi après la culture liquide, les laboratoires Mérieux procèdent aux vérifications. Surtout qu'au niveau de la microscopie, 30% de personnes examinées ne présentent aucune infection. Mais des jours plus loin, la culture liquide préparée présente des pousses de germes. La technologie disponible au Centre Mérieux et la biologie moléculaire permettent à ce niveau de savoir si le patient développe des résistances ou pas.

Qu'appelle-t-on résistances et comment se manifestent-elles?

La résistance est toute réaction négative du patient infecté par rapport aux molécules médicamenteuses consommées. Dans bien des cas, les malades sont responsables de la résistance. Et pour cause, certains trichent. La mauvaise prise de médicaments entraîne la résistance. Il est important de respecter les conseils et prohibitions du médecin. La résistance se manifeste dans le cas de la tuberculose par rapport aux molécules de première ligne qui sont les Rifampicines et l'Isoniazide. Il s'agit de deux antibiotiques forts qui, en cas de résistance, affaiblissent le malade. Il arrive cependant que des personnes testées saines (qui ne font pas la maladie), manifestent les mêmes réactions et soient mycobacterium atypiques. Ceci appelle à la généralisation des diagnostics. Dans le cas de ceux qui sont immunodépressifs (personnes vivant avec le vih), il faut les soumettre à d'autres antibiotiques.

Comment faites-vous dans les cas des tuberculoses osseuses et des pleurésies?

Nous procédons à d'autres prélèvements. Il en est des furoncles jugés résistants comme de certaines parties osseuses et des pus issus des infections comme la pleurésie.

A quel moment précis parle-t-on de multi résistances?

On parle de multi résistance quand le patient ne réagit pas aux deux molécules. Dans le cas de la résistance à un seul des deux médicaments de première ligne, on parle d'une résistance. En cas de multi résistance, appliquer la thérapie de deuxième ligne. Il existe des malades qui résistent à la deuxième ligne. On parle alors de Multi Drug Resistance (Mdr).

Comment déroulez-vous le traitement et le suivi des malades?

D'emblée, il faut dire que le traitement est gratuit au Mali. Pour autant, il faut être éligible. Cette éligibilité passe par le diagnostic. Ceci suppose aussi le counceling (entretien préalable de mise en condition et d'éducation avec son médecin traitant), dans la mesure où le traitement est long: neuf mois au moins. Pour plus d'efficacité, le malade doit se soumettre à une hygiène alimentaire (prendre des aliments riches), suivie de contrôles de laboratoire. Cette vérification post-maladie est très peu respectée par les malades qui, une fois qu'ils se sentent mieux, abandonnent d'autant que certains vivent mal leur isolement qui, en réalité, n'a de raison d'être que dans les trois premiers mois.

Propos recueillis par Léger Ntiga

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