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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 26/02/2011 | Lire l'article original
Car, selon des témoignages recueillis sur place, les deux élèves ont présentés des symptômes similaires : paralysie des membres inférieurs et supérieurs, rétention urinaire, etc. Le troisième cas de cette maladie, non encore diagnostiquée, est interné au Centre médical La Grâce au quartier 7 dans la commune de N’Djili.
L’un du personnel de centre, rencontré hier vendredi au bureau du bourgmestre de N’Djili pour transmettre l’information à l’autorité locale, a attesté la présence d’une épidémie. C’est probablement, a-t-il dit, un cas d’épidémie - une forme avancée de poliomyélite. « Nous avons reçu ces cas. Au départ, on ne comprenait pas exactement ce qui se passait. Ce n’est qu’après les deux décès et le troisième cas que nous avons confirmé l’existence d’une épidémie. Nous avons prié les élèves de ne pas être en contact avec les corps des gens qui présentent déjà cette maladie. Malheureusement, surexcités, tous croient qu’il s’agit de la sorcellerie. C’est pourquoi, nous avons alerté les responsables de la zone de santé pour qu’ils se saisissent de cette situation et alertent les autorités sanitaires du pays ».
Confirmation des autorités sanitaires locales
Contacté au téléphone hier en fin de journée, l’administratrice de la zone de santé de N’Djili a confirmé l’information. « Nous sommes réellement au courant de cette épidémie. Mais, c’est un dossier technique sur lequel je suis limitée pour vous donner plus d’explication. Il faut voir le médecin chef de zone » Et, c’était tout. Personne donc à ce jour ne sait dire exactement ce qui se passe dans cette école de la commune de N’Djili située à moins de 100 mètres de la maison communale.
Toujours est-il que deux élèves ont déjà succombé à cette maladie mystérieuse. Un autre est en hospitalisation. Mais, il y a certainement d’autres élèves qui ont été en contact avec les trois précités, et qui probablement pourraient présenter des symptômes dans les prochains jours. Il y a donc urgence à parer au plus pressé avant que la situation n’atteigne des proportions inquiétantes.
A N’Djili, l’on ne sent pas encore la gravité du mal qui s’est abattu dans la commune. Car, à ce jour, tout le monde s’est réfugié derrière la sorcellerie pour donner une explication à ces morts en série de l’Institut Bosembo. Mais, le personnel médical, comme celui du Centre médical La Grace, est convaincu qu’il s’agit d’une épidémie – non encore identifiée – mais similaire à la paralysie flasque aigüe.
S’agit-il alors de ce poliovirus sauvage ou de la paralysie flasque aigue qui a tout récemment fait irruption en RDC par la ville de Kikwit dans le Bandundu ? On n’est pas loin de cette éventualité.
Jadis éradiquée, la paralysie flasque aiguë, une forme avancée de la poliomyélite, avait réapparu en décembre 2010 à Kikwit où elle a causé la mort d’une quinzaine de personnes.
Jusqu’à la mi-décembre, 36 cas de paralysie flasque aiguë dont quinze décès ont été déjà enregistrés à Kikwit, dans la province du Bandundu. Le gouvernement avait alors organisé une campagne de riposte pour contrer l’épidémie.
Mais, les morts de l’Institut Bosembo à N’Djili prouve que l’épidémie a pu finalement atteindre la ville de Kinshasa. La forte concentration de la population dans les communes populaires de l’Est devait faire craindre le pire et pousser les autorités à agir urgemment.
Par Faustin Kuediasala
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