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L'essor | Mali | 05/07/2011 | Lire l'article original
Mais il faut comprendre que l’intensité des symptômes et leur durée varient d’une jeune fille à l’autre. Chez certaines, les symptômes disparaissent avec l’arrivée des règles, chez d’autres, c’est quelques jours après les menstrues. Le Dr Garba Cissé, gynécologue-obstétricien à la clinique Lac Télé, explique qu’on ne connaît pas les causes exactes du syndrome prémenstruel. Mais on avance des hypothèses, selon lesquelles, le syndrome prémenstruel est plus fréquent chez les jeunes filles stressées qui ne pratiquent pas d’activités physiques (sport). En outre, les jeunes filles qui consomment plus d’alcool, de caféine, de sel et du sucre voire de la viande rouge sont également des sujets à risque. Il en est de même pour celles qui ont une carence en magnésium ou calcium. On incrimine aussi, une insuffisance hormonale (progestérone), une hormone stéroïdienne principalement secrétée par le corps jaune des ovaires et impliquée dans le cycle menstruel féminin, la grossesse. Mais au-delà de ces débats d’écoles, le syndrome prémenstruel reste une réalité dans notre pays qui affecte des jeunes filles. À ce propos, le praticien de la clinique Lac télé précise que le syndrome prémenstruel affecte 35 à 40 % des femmes en consultation gynécologique. Il est très souvent caractérisé par des signes physiques et émotionnels. Le toubib précise que 75 à 80 % des femmes ressentent des crampes qui annoncent l’arrivée imminente des règles.
Rassurer la patiente. Les signes physiques du syndrome prémenstruels sont, entre autres, la douleur au bas-ventre, gonflement et douleur au niveau des seins et des pieds (jambes lourdes) et des céphalées. Pour ce qui est des signes émotionnels, les gynécologues-obstétriciens citent le stress, le changement fréquent d’humeur, des troubles de la libido voire la dépression. Le syndrome prémenstruel, préoccupe les jeunes filles. Garba Cissé relève que le syndrome prémenstruel n’a pas d’impact sur la fertilité. Mais il faut le prendre en charge pour éviter certaines conséquences : l’indisposition, la « conjugopathie » (troubles dans l’intimité affective du couple, des troubles d’humeur et de la personnalité) voire la dépression. Notre interlocuteur précise que le traitement premier est de rassurer la patiente que le syndrome prémenstruel n’a aucun effet sur la fertilité et qu’il disparaît généralement après, la première grossesse ou maternité. Garba Cissé donne également les grandes lignes du traitement requis en la matière. Le gynécologue obstétricien rappelle qu’il faut donner des anti-inflammatoires, préconiser la contraception orale (les pilules). On y administre très souvent aussi des antispasmodiques. Ces médicaments sont diablement efficaces contre les spasmes ou contractions musculaires. Dans certaines situations, on prescrit des produits qui bloquent la menstruation (mais cela ne doit pas excéder les 6 mois). Pour les cas de dépression qui surviennent dans le syndrome prémenstruel, on donne tout naturellement des antidépresseurs. Mais le praticien conseille, une bonne hygiène alimentaire et des exercices physiques. Si on ne connaît pas la cause du syndrome prémenstruel, on peut s’en préserver. À cet effet, les gynécologues-obstétriciens, recommandent des exercices physiques, c’est-à-dire un peu de sport au moins 2 à 3 fois par semaine mais aussi des exercices aérobics notamment faire le vélo, la natation, le jogging (course à pied) ou la danse. Il faut aussi éviter le stress qui est un facteur favorisant et minimiser la consommation de sel, du sucre en vue d’éviter la rétention du sel et de l’eau, d’alcool et de caféine. Mais le Dr Garba Cissé, on ne peut plus clair sur la consommation des aliments riches en calcium et en magnésium. Ils sont bénéfiques et apportent un plus à l’organisme. Il conseille aux jeunes filles de la tranche d’âge (15 à 30 ans, généralement concernée) de prendre du lait qui est un aliment complet et du poisson.
Bréhima Doumbia
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