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Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 01/09/2011 | Lire l'article original
Que peut-on retenir après trois jours de travaux à Yamoussoukro ?
Il faut dire d’abord merci à tous les ministres de la Santé et de l’Economie et des Finances qui ont accepté de faire le déplacement en Côte d’Ivoire pour nous soutenir, pour manifester leur solidarité à la Côte d’Ivoire qui essaie de se relever de la crise sociopolitique que nous avons traversée. Les points à l’ordre du jour étaient tous importants, mais particulièrement le point sur le financement du système de santé. Nous avons senti un réel besoin au niveau de toute la région africaine d’aller vers une autonomie financière en matière de santé. Parce que jusqu’à présent, trop de programmes dépendent des contributions extérieurs et cela freine l’atteinte de nos objectifs, du relèvement de nos indicateurs. Les ministres de l’économie et des finances qui sont nos partenaires, au niveau du gouvernement, la plus part du temps, ne partagent pas nos préoccupations. Leur présence était donc nécessaire à ces assises. J’espère qu’à partir de cette 61ème session de l’Oms régionale, nous allons observer une rupture dans notre collaboration. Et les plaidoyers que les ministres de la santé feront auprès de leurs collègues des finances, seront entendus pour que les budgets alloués à la santé soient relevés. Cela nous permettra, d’atteindre, dans un avenir proche, les 15% recommandés depuis 2001. Cela fait dix ans que cette recommandation a été faite, nous n’avons pas encore parcouru le tiers du chemin puisque dans la plus part de nos pays, d’après les informations à notre possession, tournent autour de 9%. Quelques pays sont 10%, 15% et on observe même des reculs. C’était donc important que nous abordions la question du financement de la santé. Aujourd’hui, nous avons planché sur un autre point important sur le financement de la santé, notamment le Fonds d’aide pour les urgences de santé publique. L’Afrique fait face à beaucoup d’urgences humanitaires, aussi bien aux catastrophes naturelles et aux maladies. Et il faut toujours attendre une réaction des partenaires extérieurs pour donner une riposte. Nous pensons que la mise en place d’un fonds d’urgence qui puisse être décaissé sans trop de conditionnalités, va nous aider à répondre rapidement à nos problèmes de santé publique.
A combien s’élève le Fonds ?
Nous avons proposé un montant de 100 millions de dollars pour commencer. Il y a quelques discussions autour de ce montant. Mais je pense que la tendance va vers les 50 millions de dollars pour la région Africaine.
Des partenaires expliquent la rareté des ressources dans le secteur de la santé par le manque de lucidité, le manque de bonne gouvernance dans la gestion des fonds alloués à la santé, à quoi peut-on s’attendre avec ces nouveaux engagements que vous venez de prendre ?
Je suis entièrement d’accord avec vous et avec les partenaires qui parlent de bonne gouvernance de ces fonds. Parce que souvent la réticence des partenaires à mettre à la disposition de l’Afrique des fonds importants est lié à ce manque de transparence dans la gestion des fonds. Au niveau du gouvernement de Côte d’Ivoire, nous avons signé une charte de bonne conduite. Dans cette charte, il y a un point qui concerne la bonne gouvernance. J’adhère entièrement à cette préoccupation. C’est cela aussi la rupture que nous voulons opérer. Nous allons veiller à la bonne gouvernance des ressources allouées à la santé pour plus d’efficacité dans notre système.
Entretien réalisé par Germaine BONI (envoyée spéciale à Yamoussoukro)
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