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Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 17/09/2011 | Lire l'article original
Le Collège ouest-africain des chirurgiens est une institution académique qui regroupe les 15 pays ouest- africains de la zone Cedeao. On y trouve donc des pays anglophones, francophones et lusophones. Donc un espace linguistique vaste. Ses missions sont essentiellement académiques. Il s’agit de former des praticiens en chirurgie générale et dans toutes les spécialités chirurgicales. Ce Collège forme également des radiologues, c’est-à-dire des spécialistes en imagerie médicale et enfin des spécialistes en anesthésie, réanimation. Lorsqu’on parle de chirurgie, on ne doit pas oublier toutes les disciplines de la tête et du cou. C’est-à-dire l’ophtalmologie, la stomatologie ainsi que la chirurgie dentaire. Le champ de formation est donc très vaste.
Où et depuis quand a été créé ce Collège ouest- africain des chirurgiens ?
C’est une institution qui est vieille de plus de 50 ans. Le cinquantième anniversaire du collège a été célébré l’année dernière, donc cette année elle est à sa 51ème année d’existence. Ce collège mène en plus des activités de formation des spécialistes, le collège s’intéresse à l’accréditation des centres de formation. Il s’agit de s’assurer que toutes les dispositions adéquates répondant aux normes internationales de formation existent dans les hôpitaux chargées de former les spécialistes.
Comment êtes-vous arrivé à la tête de cette institution ?
Bien entendu, le collègue tient annuellement une conférence ou un colloque. Sa 51ème conférence annuelle s’est tenue à Dakar du 05 au 10 juillet 2011 avec la participation de 700 délégués. Cette 51ème conférence annuelle revenait de facto à la Côte d’Ivoire mais étant donné le contexte politique qui ne s’y prêtait pas, les administrateurs du Collège ont été obligés de demander une délocalisation de cette conférence à Dakar. Elle aurait été le troisième du genre en Côte d’Ivoire. Car, il a abrité ces conférences en 1985 et 1993. Nous espérons que d’ici à deux à quatre ans, cette conférence reviendra en la Côte d’Ivoire. Le collège a un Conseil d’administration et des membres comme toute institution sérieuse. Cette année, la Côte d’Ivoire a été honorée avec l’élection d’un de ses fils à la tête du Collège par les 1 700 délégués réunis à Dakar. Je suis donc « un président élu » (« the president elect » en Anglais). Ce président élu va exercer ses fonctions pendant deux ans à titre de 1er vice-président et deux ans après, il devient le président exerçant les pleins pouvoirs au sein du collège.
Est-ce la première fois qu’un Ivoirien est à la tête de cette institution ?
Non. C’est la deuxième fois qu’un Ivoirien est élu président du Collège. Le premier Ivoirien, a été le Professeur Yangni Angaté Antoine, dans les années 1987. Il a été « president elect » puis président de plein exercice.
Quelles actions entendez-vous mener sous votre mandat pendant les deux ans de « president elect » puis de « président de plein exercice » ?
Dans un premier temps, il s’agit de faire la promotion du Collège, d’approfondir l’implantation de cette institution dans les pays de la sous-région. Surtout dans les pays francophones. Nous allons donc instituer des journées scientifiques et impliquer les autorités politiques dans les activités du Collège Ouest-africain, notamment dans le cadre des échanges entre les enseignants anglophones et francophones de l’espace Cedeao et pour une meilleure implication des étudiants en chirurgie et des chirurgiens. Nous allons sensibiliser les autorités en vue de soutenir un peu plus la formation des jeunes. Il s’agit aussi de renforcer les échanges entre les anglophones, les francophones et les lusophones de l’espace médical ouest Africain. Il faudra donc que les différents pays s’impliquent beaucoup plus financièrement dans l’implantation, les activités du collège ouest-africain. Il s’agira également de renforcer la coopération entre le Collège ouest- africain et les autres collèges du monde entier.
50 ans d’existence, mais le Collège est toujours peu connu du public.
C’est l’objet de cette interview. Nous voulons dire aux Ivoiriens qu’il existe une institution académique d’intégration sous-régionale.
Concrètement, qu’allez-vous faire en Côte d’Ivoire ?
Nous nous proposons d’organiser des journées scientifiques avec la collaboration de tous les partenaires. Nous voulons susciter l’adhésion d’un plus grand nombre de chirurgiens ivoiriens au Collège ouest- africain. A cet effet, nous allons demander que les examens organisés par le Collège se passent annuellement en Côte d’Ivoire. Cela permettra une meilleure implication des étudiants et des chirurgiens dans les activités du Collège. Tous les admis à ces différents examens, deviendront automatiquement membres du Collège ouest-africain des chirurgiens. C’est pour cela que nous sollicitons l’aide des autorités de telle sorte que les mouvements des anglophones vers la Côte d’Ivoire se fassent à travers un appui logistique et financier. Car le gros avantage est que les membres du Collège ont la possibilité d’exercer leur profession dans tous les pays de la sous-région. C’est donc un bel outil d’intégration régionale.
Entretien réalisé par Germaine Boni
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