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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 24/10/2011 | Lire l'article original
La salle de réunion du siège du Programme national de lutte contre la trypanosomiase humaine africaine (PNLTHA) a abrité, du 20 au 21 octobre 2011, les travaux de la réunion de la lutte transfrontalière contre cette maladie connue sous l’appellation maladie du sommeil.
Lors de cette réunion, les points focaux PATTEC de la RDC et de l’Angola ont réfléchi ensemble sur les stratégies à mettre en œuvre pour bien mener la lutte contre la mouche tsé-tsé et la maladie du sommeil niveau des frontières reliant les deux pays. Mais, pour finaliser ces stratégies et pour des raisons d’efficacité, les participants ont d’abord procédé à un échange d’informations sur la situation de la maladie dans les deux pays pour harmoniser ensuite le plan de travail en vue d’une bonne coordination des activités sur le terrain.
«La trypanosomiase est un sérieux problème de santé publique qui aggrave aussi la pauvreté. Lutter contre cette maladie permet également de lutter contre la pauvreté et le sous-développement. Mais le problème, c’est que la maladie est transmise par une mouche qui traverse les frontières et qui fait que la maladie se propage et devienne une pandémie en Afrique. Ce contexte demande aux pays de s’organiser pour mener des actions conjointes et coordonnées au niveau des frontières», a déclaré le point focal PATTEC /RDC, M. Philémon Mansinsa. Il justifiait ainsi la tenue de la réunion.
«Pour mener les actions communes au niveau des frontières, a-t-il poursuivi, il fallait tracer une feuille de route. Aussi, pour s’engager, la situation exacte de la maladie dans nos deux pays doit être connue et ensuite sensibiliser nos gouvernements respectifs ainsi que les responsables au niveau des frontières, de part et, d’autre part, pour le bon déroulement des activités sur le terrain».
Abondant dans le même sens, le représentant de l’Angola, M. Panzo Antonio, a insisté que le bon déroulement des activités sur le terrain qui nécessitait l’implication des gouverneurs de provinces concernées et de toutes les autorités frontalières. Parlant de la situation de la maladie en Angola, il a fait savoir qu’après la guerre, la maladie a sensiblement diminué et qu’elle est actuellement sous contrôle. Toutefois, a-t-il noté, deux provinces sont très touchées, à savoir, Uige et Zaïre». M. Panzo Antonio a remercié les autorités congolaises pour avoir invité l’Angola à cette concertation.
De son côté, Dr Crispin Lumbala, coordonnateur des activités de lutte contre trypanosomiase au Kasaï Oriental, a inscrit la démarche dans la recherche des solutions face à cette maladie en tenant compte des mouvements de populations et de la mouche tsé-tsé qui contribuent énormément à la propagation de la maladie au niveau des pays frontaliers. «Les personnes infectées venant d’un pays peuvent devenir des sources d’infection pour les autres dans le pays où elles vont s’installer», a-t-il expliqué. A en croire ses propos, la lutte transfrontalière contre la maladie du sommeil et la mouche tsé-tsé ne relève pas seulement de la compétence des autorités sanitaires. C’est, selon lui, une lutte multisectorielle qui nécessite aussi que la logistique soit équilibrée de part et d’autre à la frontière.
A cet effet, M. Philémon Mansinsa a lancé un vibrant appel aux autorités de la RDC à appuyer la lutte contre cette maladie qui attaque les populations pauvres vivant pour la plupart en milieu rural. «Ce sont des sans voix. Il serait intéressant que les autorités s’engagent contre cette maladie», a-t-il déclaré, en soulignant qu’en RDC, toutes les provinces sont touchées par la trypanosomiase en dehors du Nord et du Sud-Kivu. Selon lui, la province du Bandundu est hyper endémique suivie de deux Kasaï. La Province Orientale est aussi hyper endémique mais inaccessible à cause de l’insécurité qui y prévaut. Toutefois, Médecins Sans Frontières s’en occupe quand même. A l’Equateur, par contre, la tendance est à la baisse.
Par Raymonde Senga Kosi
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