Ainsi depuis le mois de juillet dernier, pas moins de 900 femmes ont été dépistées et seuls 5 cas de cancer invasif ont été enregistrés. Des cas pris en charge par le Dr Kassé qui assure, indique Diou­gouna Sissokho, le traitement. Aussi, une centaine de cas de lésions pré-cancéreuses ont-ils été identifiés, mais ont vite été traités grâce à l’appareil de cryothérapie dont dispose la maternité. La seule structure de la banlieue de Dakar à disposer de ce genre d’appareil qui fait que des localités de Rufisque jusqu’à Sangalkam en­voient leurs femmes vers Yeum­beul, pour le dépistage, fait remarquer Diou­gouna Sissokho.

Mme Sakho a par ailleurs évoqué les problèmes auxquels sa structure est confrontée en termes de ressources humaines. Jusque-là, seules deux sages-femmes régulièrement recrutées par l’Etat sont en activité à côté des quatre autres qui offrent leurs services gratuitement. Une situation assez illustrative du niveau très bas de recrutement de personnels qualifiés pour la dynamisation de la Santé de la reproduction au Sénégal. Alors que le pays avec l’aide des Américains promeut le repositionnement de la Planification familiale (Pf), afin d’améliorer le taux national de prévalence contraceptive qui est à près de 12%.

Cette caravane de la presse dans des structures de santé de la banlieue, organisée par l’Association sénégalaise pour le bien-être sénégalais (Asbef), a également permis au poste de santé de Yeumbeul/La­yène de développer un plaidoyer, pour une campagne d’Information, d’éducation et de communication (Iec) dans la zone. Le mal de la cité, indique Babacar Ndiaye, président du comité de santé du poste, est le niveau de connaissance bas des populations en matière d’hygiène. Pour lui, toutes les conditions sont réunies dans cette partie de Yeumbeul, pour la résurgence de pathologies jadis vaincues par le dispositif sanitaire du pays.

Aussi, M. Ndiaye a-t-il lancé un appel à l’endroit des autorités municipales de la cité, afin qu’elles accompagnent les structures de santé à revenu très faible. Le seul moyen de motiver le personnel souvent bénévole.

Par Aly FALL

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