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Massamba THIAM, cardialogue : « 40 % des crises interviennent de manière brutale »

Le soleil | Sénégal | 17/11/2011 | Lire l'article original

Les crises cardiaques sont en augmentation au Sénégal. Telle est la conviction de l’ancien interne des hôpitaux de France et ancien chef du service de cardiologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, entre 1998 et 2008, Massa Mbassari Thiam. Il révèle que plus de 40 % des crises cardiaques ou infarctus du myocarde surviennent brutalement et lève le voile sur les signes avant-coureurs.

Que peut-on retenir de la crise cardiaque ?

La crise cardiaque est l’interruption du cœur qui entraîne des manifestations qui commencent par des douleurs à la poitrine et parfois par des pertes de connaissance ou la mort subite. Mais il est important de noter que n’importe qui ne fait pas une crise cardiaque. Pour faire une crise, il faut avoir des facteurs à risque cardiovasculaires, c'est-à-dire, un ensemble d’éléments qui contribuent à l’occlusion des vaisseaux qui alimentent le cœur. Malheureusement, au Sénégal, on en trouve beaucoup.

Quels sont ces facteurs à risque ?

L’excès de poids est un facteur à risque. Les diabétiques et les hypertendus sont des sujets exposés à la crise cardiaque. Le tabagisme, la consommation de l’alcool, le taux élevé de cholestérol dans le sang sont des éléments qui peuvent contribuer à la crise cardiaque en modifiant les parois par des épaississements qui conduisent parfois à l’occlusion. A partir de ce moment, le sang ne passe plus. Et lorsque le sang ne passe plus, le muscle cardiaque en tant que moteur de l’individu ne pourra pas faire son travail. Aujourd’hui, 40 % des morts subites en Europe sont causées par des crises cardiaques et autant de crises surviennent brutalement. Tu peux avoir le diabète et l’hypertension sans le savoir. Il y a plusieurs étapes. Parce qu’avant que l’artère ne se bouche totalement, il y a un rétrécissement progressif des parois. Lorsque vous faites un effort, il y a un débit de sang important et un symptôme. Quand c’est bouché, il y a d’abord l’angine de poitrine et lorsque c’est compliqué, elle donne l’infarctus.

Est-ce que le stress peut causer des crises cardiaques ?

Le stress peut accélérer des substances dans l’organisme qui peuvent favoriser des phénomènes d’occlusion. Le stress est considéré comme un facteur à risque de crise cardiaque. Et cela se manifeste par des sécrétions de substances qui peuvent favoriser la crise cardiaque.

Quels sont les symptômes qui précédent l’infarctus du myocarde ?

Dans 40 % des cas de crise cardiaque surviennent brutalement. Mais souvent, il y a plusieurs étapes, avant que l’artère ne se bouche, un déficit se crée, c'est-à-dire le diamètre va se rétrécir et le plus souvent cela se manifeste pas des douleurs à l’épaule qui serre le coup et descend vers le bras. La douleur disparait au repos. Toute personne qui a plus de 40 ans qui ressent ces douleurs doit se faire consulter. Lorsque la crise survient, c’est la course contre la montre. Il faut une prise en charge dans les 4 premières heures. Malheureusement en Afrique, ce n’est pas possible, car moins de 5 % des cas arrivent à l’hôpital dans les 4 heures.

Quelles sont les chances pour récupérer des muscles ?

Pour récupérer le muscle, il faut que le malade arrive le plus tôt possible à l’hôpital. C’est une course contre la montre. La première étape, c’est ischémie, c’est-à-dire, le muscle souffre. En s’ouvrant, il sécrète des substances, il peut s’ensuivre l’occlusion totale. Le tuyau est complètement bouché. Mais, si on intervient dans les 6 premières heures pour dissoudre le caillot, on peut le récupérer. Le produit le plus ancien et le moins cher coûte environ 80.000 F Cfa à l’hôpital. D’autres sont facturés à 500.000 F Cfa. Le taux de succès se situe entre 70 % et 80 %. En plus de cela, il faut faire des radiographies pour voir si le caillot a disparu ou s’il est sur place. Si le caillot reste, il faut faire une dilatation. Nous essayons de faire un coup de ballon. Nous allons gonfler le ballonnet pour écraser le caillot. Nous avons une machine pour ce travail. Elle sera opérationnelle d’ici la fin de l’année.

Est-ce que les crises cardiaques sont en augmentation au Sénégal ?

C’est clair ! Lorsque je suis arrivé au Sénégal, il y a 15 ans, les personnes disent que les crises cardiaques n’existaient pas en Afrique. J’ai commencé alors à faire des publications pour démontrer que les crises cardiaques existent au Sénégal. J’ai démontré que nous avons les mêmes facteurs à risque qu’en Europe. En 2007, j’ai réalisé une étude qui a montré que les malades sénégalais que j’envoyais en France avaient des lésions plus sévères que les malades français. En plus, les maladies cardiaques intervenaient chez les Français entre 60 et 70 ans alors que chez les Sénégalais, c’est à 50 ans.

Est-ce qu’un enfant peut avoir une crise cardiaque ?

Un enfant peut piquer une crise cardiaque. La crise cardiaque de l’enfant est souvent liée à une anomalie congénitale.

Comment prévenir les crises cardiaques ?

Nous sommes dans un pays pauvre. Nous n’arrêtons pas de le dire que nous n’avons pas les moyens de soigner les malades. Une crise cardiaque, en Europe, ne coûte pas moins de 10.000 à 15.000 Euros. Ce n’est pas à la portée des Sénégalais. Nous devons essayer de lutter contre les facteurs de risque, à savoir le tabagisme, l’excès de poids. Nous pouvons modifier ces facteurs. Par contre, il y a des facteurs de risque pour lesquels on ne peut pas faire beaucoup de chose. Par exemple, si vous avez un père ou une mère diabétique, vous avez le risque de devenir diabétique. Il en est de même si votre père ou votre mère est hypertendu (e), vous avez beaucoup de chance de le devenir. Autre élément fondamental, il faut faire l’exercice physique qui permet de baisser la tension, de faire baisser le taux de sucre dans le sang. Cela est moins cher. Un malade qui a piqué une crise cardiaque a un traitement de 80.000 F Cfa par mois. Il faut 5 médicaments, l’un pour empêcher que la circulation du sang se bouche, un autre pour prévenir que le cœur ne s’emballe, un médicament pour empêcher que le cœur se modifie, sans oublier que le produit qui évite que le cholestérol ne se dépose.

Nous nous battons pour réduire les évacuations vers l’Europe. Une journée de réanimation, c’est 1 à 2 millions de F Cfa par jour. Nous avons des malades que nous mettons entre 4 à 5 jours en réanimation. Ils ne paient pas le quart des tarifs européens. Pour les radios des artères du cœur en Europe, à l’hôpital public, vous payez 3.000 euros plus les billets d’avion et le séjour. Nous faisons la chirurgie cardiaque à cœur ouvert. Le coût de cette opération Europe est compris entre 30.000 à 40.000 euros. Nous pouvons le faire entre 5.000 à 6.000 euros.

Propos recueillis par I. SANE et Kh. DIALLO (Stagiaire)

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