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Sidwaya | Burkina Faso | 21/02/2012 | Lire l'article original
Soixante et un pharmaciens venus de 15 pays africains sont en session pour l’obtention du Diplôme interuniversitaire (DIU) de gestion des approvisionnements pharmaceutiques. Il s’agit d’une formation innovante qui traite du cycle de gestion des médicaments. Trente-cinq experts, enseignants et facilitateurs d’Afrique et d’Europe dispensent différents modules pendant quatre semaines. Les initiateurs sont les Prs Jean-Baptiste Nikiéma de l’Université de Ouagadougou, Joseph Fialip de l’Université d’Auvergne, Clermont Ferrand, Joseph Drabo et Dr Jean-Baptiste Guiard du Réseau africain des formations sur le VIH/sida (RAF-VIH). Les modules portent entre autres sur « les médicaments et intrants de laboratoire des maladies prioritaires », « réglementation et assurance qualité du médicament », « cycle d’approvisionnement en médicaments et des intrants », « utilisation rationnelle des médicaments et intrants dispensation ».
Selon le coordonnateur général du DIU, Pr Jean-Baptiste Nikièma, l’Afrique est confrontée à des pathologies graves comme le VIH, la tuberculose et le paludisme pour lesquelles les ruptures en médicament sont inacceptables. Et cette formation permettra aux pharmaciens de maîtriser le cycle de gestion des médicaments.
Première formation post-universitaire diplômante destinée aux pharmaciens, se déroulant sur le continent africain en langue française, ce DIU propose un approfondissement des connaissances sur les spécificités des médicaments et intrants liés aux trois maladies, sur les enjeux réglementaires, l’assurance qualité, et l’usage rationnel les concernant. Plusieurs universités et instituts interviennent dans ce programme d’où le nom Diplôme inter-universitaire. C’est dans ce cadre que Wilfrid Roger de l’Institut international de recherche contre la contrefaçon de médicament est venu dispenser un module sur les faux médicaments. « Nous sommes en association depuis deux ans et nous intervenons dans la formation, la documentation et la recherche. Nous soutenons toutes les initiatives nationales, régionales et mondiales contre les faux médicaments sans principe actif et dangereux pour la santé. Nous voulons que les patients aient des médicaments de qualité », a soutenu M. Roger. Il va ainsi donner aux participants des informations sur les faux médicaments ainsi que les moyens pour les reconnaître. Pour lui, ce programme est une belle initiative construite en grande partie par les Africains et pour les Africains. D’où le soutien de nombreux instituts et sociétés comme Sanofi Adventice. « Sanofi Adventice est en train de financer sept bourses au profit des participants, afin de renforcer davantage les compétences de ces pharmaciens. C’est un véritable partenaire public-privé qui va permettre de lutter contre les faux médicaments et de faciliter l’accès aux médicaments », a-t-il ajouté. Toute chose qui réjouit les participants. C’est le cas du pharmacien ivoirien, Dr Serge Eric Gadji, qui pense avoir reçu un bagage intellectuel conséquent pour aider les populations à mieux se soigner. « Nous connaissons bien les médicaments du paludisme, de la tuberculose et du VIH. Et après la formation au management et le système assurance qualité, nous savons comment prendre en charge nos populations et comment faire pour que les médicaments qu’ils auront dans leur main, soient sûrs », s’est-il réjoui.
Boureima SANGA
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