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La gazette de la grande île | Madagascar | 26/03/2012 | Lire l'article original
Nous sommes pourtant en 2012 et l'écart entre la réalité et l'objectif est de 21% en ce qui concerne la prévention chez les femmes enceintes. Il faut rappeler que Madagascar a ratifié la déclaration du sommet d'Abuja en avril 2000 sur le " Roll back malaria " (RBM). A travers le RBM, les pays signataires se sont engagés à prendre des mesures pour renforcer les systèmes de santé et d'atteindre ainsi en 2005 des objectifs dont celui sur la prévention du paludisme chez les femmes enceintes. L'enquête souligne que le taux de prévalence du palu à Madagascar est de 9%, alors que la morbidité due au paludisme confirmé est de 3%. Comme quoi, cette maladie constitue et reste un problème majeur de santé publique d'après toujours l'enquête.
Le rapport 2011 de l'OMS sur le paludisme dans le monde fait état de 216 millions d'épisodes palustres en 2010 dont 81% en Afrique, soit 174 millions de cas. Le nombre de décès dus au palu est de 655 000 en 2010 dont 91% en Afrique. Mais il y a pire : 86% des décès imputables au paludisme ont frappé des enfants de moins de 5 ans. A Madagascar, 79% de cette tranche d'âge ont dormi sous une moustiquaire quelconque la nuit ayant précédé l'enquête. Ils étaient 77% à avoir dormi sous une Moustiquaire imprégnée d'insecticide à efficacité durable (MID). Le même taux s'affiche pour les femmes enceintes de 15 à 49 ans mais ayant dormi sous une moustiquaire quelconque. Elles sont de 89% quand il s'agit de MID. Si des efforts restent donc à faire pour la prévention par antipaludique, le pays affiche une situation dépassant l'objectif pour ce qui concerne l'utilisation de moustiquaire. En effet, l'objectif africain pour 2005 est d'au moins 60% des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans bénéficiaires de la combinaison la plus appropriée de mesures de prévention personnelles et collectives, telles que les MID.
Pour ce le traitement, les combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (ACT) sont utilisées dans seulement 4% des cas. Et seulement 2% des enfants ont pris des ACT le jour même de l'apparition de la fièvre ou le jour suivant le début de la fièvre. L'ACT est pourtant le médicament conseillé pour traiter le palu, étant donné la résistance à des produits comme la chloroquine. Notons que l'enquête a pour objectifs de produire des indicateurs fiables au niveau national et au niveau des deux milieux de résidence urbain et rural, des faciès épidémiologiques et des zones d'intervention couvertes par les différentes stratégies de lutte. Elle a également permis d'évaluer ces stratégies et projets de lutte. Elle fournit aussi une base de données que tous les partenaires de RBM et les chercheurs peuvent utiliser.
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