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L'express de Madagascar | Madagascar | 06/04/2012 | Lire l'article original
Comme tous les lundis, la salle d’attente du Centre de santé de base d’Antanimena est bondée. La plupart des patients sont des femmes, et beaucoup sont enceintes. Noroharisoa Rakotonirina en est à son quatrième geste, mais elle est toujours là, fidèle à son rendez-vous avec la sage-femme. Ce n’est pas l’expérience acquise avec ses trois précédentes grossesses qui la fera négliger celle-ci. « J’aime cet enfant, je l’ai désiré et je ne vais pas négliger la grossesse, une période importante pour son développement », explique-t-elle. « Si je viens ici, c’est pour prendre soin de lui et pour surveiller son développement et son état de santé », ajoute-t-elle.
Au-delà de la surveillance de leur santé « physique » et de celle de leur enfant à venir, les femmes qui viennent en consultations prénatales attendent aussi d’être rassurées sur le bon déroulement de leur grossesse. « Les femmes qui ne viennent pas en consultation prénatale sont souvent anxieuses et ne sont pas sûres d’elles. Elles ne savent jamais ce qui peut arriver avec leur grossesse, et elles ne connaissent même pas la date probable de leur accouchement », constate Fanjaniaina Menjanahary, une femme qui attend la venue de son bébé dont la naissance est prévue dans deux mois. « Les consultations prénatales nous permettent de nous préparer à l’accouchement et de nous former à certaines pratiques de base », lance-t-elle, encore.
Appel aux aides
Mais les consultations prénatales ne sont pas gratuites. Et quand il faut au moins effectuer quatre visites avant l’accouchement, sans parler des tests et des échographies diverses, les bonnes volontés s’effritent. « Les femmes enceintes doivent faire l’objet d’une attention particulière de la part de l’État », indique Noroharisoa Rakotonirina. « Se faire dispenser des soins dans les hôpitaux ou les cliniques respectant les normes n’est pas à la portée de toutes », remarque-t-elle.
Le recours aux matrones dont les services sont souvent moins chers pourrait être une solution, mais les femmes connaissent le risque que cela représente. « La mortalité maternelle est plus élevée parmi les femmes qui vont voir les matrones que parmi celles qui viennent dans les centres de santé », indique de son côté Fanjaniaina Menjanahary. Elle, en tout cas, n’ira pas voir l’accoucheuse traditionnelle. Dans deux mois, elle accouchera, dans une maternité publique, certes, mais confiante sur la santé de son bébé.
Volana Rakotoharimanana
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