Cette dernière consiste à traiter les patients victimes d’échecs dans le traitement des première et deuxième lignes dans leur traitement. Selon Pr. Delfrassy, cette nouvelle combinaison d’antirétroviraux n’est pas encore accessible dans les pays du Sud, à cause de son coût élevé. Heureusement, peu de patients sont concernés par cette troisième ligne, parce que les échecs thérapeutiques ne sont pas fréquents chez les Personnes vivant avec le Vih (Pvvih) des pays du Sud, en particulier les Africains qui respectent les consignes des praticiens. Seuls 200.000 patients dans le monde sont traités à partir de cette combinaison de troisième ligne, a signifié le directeur de l’Anrs.

Les 3 directions de la recherche

Le Pr. Jean François Delfraissy et le Dr Ibra Ndoye du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) ont co-animé, le 1er juin 2012, une conférence de presse au Centre de recherche clinique et de formation de l’Hôpital Fann. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, ils ont fait l’état des lieux de la recherche.

Les acteurs de la lutte contre le Sida se sont félicités du fait que les patients traités avec les antirétroviraux se portent bien, même si le virus est toujours présent, car dès qu’on arrête le traitement, il revient en force, a signalé le Pr. Jean François Delfraissy. Il a rappelé que l’état de la recherche va dans 3 directions. Il s’agit, premièrement, de trouver des médicaments qui permettent d’éliminer ou d’éradiquer le virus pour se passer des antirétroviraux. « Certains chercheurs y travaillent, parce que croyant qu’il est possible d’éradiquer le virus », a-t-il souligné. La deuxième direction de la recherche consiste à mettre au point un nouveau vaccin qui permettrait de lutter contre le Sida qui fait toujours peur, même si l’épidémie ne tue pas comme avant. La aussi, les recherches se poursuivent et il y a de l’espoir.

La troisième stratégie ou direction de la recherche, au plan mondial, concerne la prévention du Vih/Sida, en sensibilisant et en invitant les populations à se faire dépister pour connaître leur statut. Plus de 20 millions de personnes dans le monde ne connaissent pas leur statut sérologique.

Le Pr. Jean François Delfraissy a pris part, à Dakar, aux journées scientifiques du site du Sénégal de l’Agence nationale de recherche sur le Sida et les hépatites virales (Anrs). Avec 14 projets en cours et plus de 50 publications depuis 2005, le site Anrs Sénégal fait preuve d’un dynamisme dans le domaine de la recherche. Il se heurte, cependant, à la raréfaction des ressources allouées à la recherche.

Eugène KALY

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