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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Fasozine | Burkina Faso | 03/04/2014 | Lire l'article original
«Au Burkina Faso et à travers le continent africain, les maladies tropicales négligées (MTN) sont une réalité quotidienne pour des millions d'enfants, de familles et de communautés. Malgré les efforts consacrés au contrôle et à l'élimination de ces maladies, le trachome, la filariose lymphatique (FL), l'onchocercose (cécité des rivières), les helminthes transmis par le sol (STH), et la schistosomiase menacent encore les citoyens du Burkina Faso.
Les MTN mutilent et défigurent plus d'un milliard de personnes dans le monde. Au-delà de l'impact sur la vie de ces personnes, les MTN limitent également la productivité et le développement économique, contribuant à la pérennisation du cycle vicieux de la pauvreté. Néanmoins, je crois que nous avons une immense opportunité de briser ce cycle et de remédier à ces maladies dans un futur proche. En effet, ces dernières années, nous avons fait des progrès immenses contre les MTN.
La plus grande partie de ces progrès a été catalysée par la Déclaration de Londres sur les MTN en 2012 qui a uni les laboratoires pharmaceutiques mondiaux, les organisations mondiales de la santé, les fondations privées et les gouvernements des pays donateurs et des pays à maladies endémiques autour de l'objectif consistant à contrôler et éliminer et dix de ces maladies à la fin de la décennie.
Ce partenariat a été un tournant essentiel dans la lutte contre les MTN. Peu après, j'ai fait du contrôle des MTN une priorité personnelle et j'ai rejoint le Réseau mondial contre les maladies tropicales négligées (Global Network for Neglected Tropical Diseases) comme envoyé spécial, afin d'aider à sensibiliser le public sur le besoin urgent de combattre ces maladies et d'améliorer la santé de nos concitoyens.
à Paris cette semaine, des dirigeants internationaux se sont rassemblés pour discuter des progrès faits depuis le début de ce partenariat. J'ai constaté avec plaisir la reconnaissance du rôle primordial du leadership africain comme facteur crucial dans les progrès contre les MTN. La plus grande partie de ces progrès a été soulignée dans le rapport Unis pour combattre les MTN : Tenir les promesses et promouvoir le progrès publié cette semaine.
Globalement, 74 pays - dont le Burkina Faso - ont maintenant des plans d'action nationaux pour orienter leurs efforts contre les MTN. L'année dernière, les 47 ministres de la Santé des pays du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique ont adopté un plan régional pour éliminer la filariose lymphatique et l'onchocercose en Afrique et pour accentuer les efforts pour l'élimination d'autres maladies tropicales. Des gouvernements dans le monde entier ont pris une résolution à l'Assemblée générale de l'Organisation mondiale de la Santé en 2013 les rendant eux-mêmes responsables des progrès de la lutte contre les MTN.
Plus important, ces cadres institutionnels ne sont pas seulement des documents symboliques qui sont signés et oubliés. Les pays ont pris le problème à bras le corps parce qu'ils reconnaissent que les MTN provoquent des souffrances évitables pour les familles, les communautés et les pays. Et cela se traduit par des progrès sur le terrain. Au Burkina Faso, 4,4 millions de personnes ont reçu un traitement intégré contre les MTN, dont 3,4 millions d'enfants traités contre la schistosomiase et les helminthes transmis par le sol et 1 million de personnes traitées pour le trachome.
Dans le monde entier, les efforts pour combattre les MTN sont en train de s'accroître. 2,7 milliards de dollars américains ont été engagés dans cet effort. Les laboratoires pharmaceutiques ont fait don de 100 pour cent des médicaments nécessaires et travaillent ensemble au développement de médicaments et d'outils diagnostiques plus efficaces. Les organisations et les entreprises internationales du secteur de la santé travaillent pour garantir que les traitements atteignent ceux qui en ont besoin, et de nouveaux partenaires se joignent à leurs efforts.
Si nous nous projetons à l'horizon 2020, nous ne pouvons pas nous permettre de considérer nos succès comme suffisants. Si des progrès significatifs ont été faits, il reste bien des défis pour atteindre nos objectifs dans la lutte contre les MTN. Seuls, un leadership constant des pays à maladies endémiques et une collaboration entre les partenaires stratégiques peuvent nous permettre d'éliminer complètement les MTN du continent africain et du monde entier.
En tant qu'ancien président du Ghana, j'encourage les chefs d'état et ministres à se joindre à l'effort global de lutte contre les MTN et à travailler main dans la main avec la communauté internationale pour assurer à chaque enfant et à chaque personne de recevoir le traitement dont il a besoin. Collectivement, nous pouvons stimuler le développement et l'implémentation de plans intégrés contre les MTN, rattacher les MTN aux efforts actuels pour la santé et développer les capacités nécessaires pour affronter ces maladies. Ce faisant, nous pouvons fournir une prise en charge globale à l'ensemble de nos concitoyens.
Investir dans les MTN est un investissement pour un futur sain et prospère pour l'Afrique. Chaque dollar dépensé n'est pas seulement un moyen d'améliorer la santé, mais donne aussi aux individus la possibilité d'échapper à la pauvreté et de contribuer à la société de manière productive. Ensemble, nous pouvons et nous arriverons à atteindre nos objectifs et donner à nos communautés un nouvel espoir dans le futur.»
Ecrit par Par John Kufuor
John Agyekum Kufuor est l'ancien président de la République du Ghana (2001-2009) et l'ancien président de la Commission de l'Union africaine (2007-2008). Il est actuellement l'envoyé spécial du Global Network for Neglected Tropical Diseases.
Au Burkina Faso
Fardeau des maladies tropicales négligées (NTN) :
Contributions/état d'avancement du pays :
Le Burkina Faso est actuellement en train d'élargir son plan contre les MTN au niveau national. La première campagne intégrée de traitement en masse du Burkina Faso a eu lieu en 2007 et une deuxième campagne, plus étendue, a eu lieu en 2008. Pendant ces campagnes, 4,4 millions.
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