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L'Express | Maurice | 02/01/2007 | Lire l'article original
Pour le ministre de la Santé, Satish Faugoo, cette décision ne peut que bénéficier aux malades. “Les aspirants médecins devront voir en cette décision une opportunité pour offrir davantage un service de qualité aux patients tout en rehaussant leur formation. Nous avions la responsabilité d’assurer, entre autres, qu’il y ait moins de négligence médicale dans les hôpitaux et c’est un des moyens d’y parvenir. Nous ne pouvons pas être complaisants quand il s’agit de la vie des gens.”
Le ministre annonce également un autre changement majeur qui pourrait intervenir cette année, après les amendements au Medical Council Act : un certificat d’éligibilité avant d’entamer des études de médecine à l’étranger. Car ces quelques années ont vu une tendance : des aspirants étudiants en médecine qui ne sont même pas détenteurs d’un Higher School Certificate (HSC) arrivent quand même à entreprendre des études dans des universités de certains pays de l’Europe de l’Est.
La question d’internat a fait l’objet de propositions de l’Ordre des médecins depuis quelques années. Cela, notamment en raison du fait qu’un certain nombre de Mauriciens ont recours à des universités dont les diplômes ne font pas toujours l’unanimité au sein de la profession médicale et dont le niveau est souvent remis en cause. Il s’agissait là d’un des chevaux de bataille de l’ancien conseil.
Il avait même été question, à un moment, d’étendre l’internat à 18 mois seulement pour les étudiants venant de ces universités. Mais, selon un ancien membre du conseil de l’Ordre des médecins, celui-ci se retrouvait alors face à la problématique de stigmatisation de certains étudiants.
Consolider la formation
Le président de l’Ordre des médecins, le Dr Rajendra Goordoyal, est convaincu que “ce plus grand exposure dans le milieu hospitalier va permettre d’éviter certains dysfonctionnements qui ont été à l’origine d’allégations de négligence médicale. Car il faut savoir que même en tant que généralistes, les jeunes médecins sont appelés à travailler dans différents départements et certaines spécialités sont assez pointues. L’expérience clinique d’une plus longue durée s’avère alors plus impérative.”
L’ancien président du Medical Council, le Dr Uday Ramjuttun, souligne, lui, que cette décision – qui est d’ailleurs une des propositions de l’ancien conseil – est conforme aux critères exigés dans d’autres pays tels que l’Afrique-du-Sud et la Grande-Bretagne pour l’internat des médecins. En Inde, cependant, la durée est toujours d’un an. “Cette décision est l’acheminement de très longues discussions et je suis très satisfait de cet aboutissement.”
Le président de l’association des médecins généralistes du public, le Dr Ashok Rughoobur, déclare également que cette décision doit être accueillie favorablement car il est d’avis qu’ainsi, la base de la formation du médecin sera consolidée. Et, dit-il, cela ne pourra qu’aider à rassurer le patient qui fait appel aux services publics et qui devient de plus en plus exigeant.
Ce sont surtout les généralistes qui ont l’obligation d’effectuer un internat avant de se faire enregistrer. Ce n’est pas le cas pour les spécialistes, ces derniers l’ayant fait avant d’entamer leur spécialisation, soit après avoir terminé les études pour être généralistes. Ce n’est qu’au cas où ils n’ont pas effectué cet internat qu’ils doivent le faire à Maurice avant de pratiquer.
Jane L. O’NEILL
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