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L'Express | Maurice | 08/01/2007 | Lire l'article original
Une des mesures jugées assez urgentes par le Principal Medical Officer du ministère de la Santé, le Dr Keyvoobalan Pauvaday, est d’assurer qu’il y ait au moins un podologue (spécialiste des pieds) dans chaque hôpital. Une des conséquences du diabète est des complications au niveau des pieds pouvant mener à des amputations. Ces cas s’élèvent à quelques centaines chaque année. “Souvent faute de spécialistes, la prise en charge des pieds s’avère inadéquate. Nous rechercherons des moyens pour combler cette lacune.”
Le podologue détectera, entre autres, des anomalies bien avant que l’amputation ne soit inévitable. A plus long terme, il sera aussi question de l’apport d’un diabétologue pour le pays et davantage de formation pour les problèmes connus comme le foot ulcer.
Un protocole pour le test de HbaIC, qui détermine le taux de glycémie sur une durée de six semaines, sera un des axes importants de ce plan. Ce test est disponible dans les hôpitaux depuis quelques mois. “Dépendant du taux, il faut savoir quel traitement administrer et ce de manière uniforme dans tous les hôpitaux. L’ajustement du dosage des médicaments doit se faire en fonction de ces résultats. Nous allons nous assurer qu’il y ait un audit pour voir si le protocole est respecté”, ajoute le médecin qui a travaillé, pendant trois ans, à Cardiff, en Grande-Bretagne, dans un département spécialisé pour le diabète.
Chaque hôpital régional se dotera d’une Diabetes Unit avec l’apport d’un nutritionniste, d’infirmiers formés à cette maladie et d’autres spécialistes. Ce même département suivra de près les femmes enceintes qui se retrouvent souvent diabétiques.
Registre national
Les amputations ne sont malheureusement pas les seules complications engendrées par le diabète. Les yeux sont tout aussi affectés, entraînant dans certains cas la cécité. La question des équipements au diagnostic plus pointu, tels qu’un ophtalmoscope digital, sera aussi un point soulevé dans ce plan. Avec un examen prévu chaque deux ans pour un diabétique qui ne souffre a priori d’aucune complication, cette technique est de loin la meilleure, selon les spécialistes, que les techniques actuelles.
Plus à long terme, le registre national pour les diabétiques sera compilé. C’est d’une importance capitale tant pour la prévention que pour la prise en charge des malades. “Nous saurons identifier les familles, les connaître d’autant que nous avons remarqué et cela, à travers le monde, que le diabète du type 2 touche de plus en plus les jeunes”, précise le Dr Pauvaday.
Quant à la prévention, tout un plan incluant dépistage, causeries sur la maladie et ses complications, les bonnes habitudes alimentaires, sera introduit au secondaire. Il existe déjà au niveau primaire, supérieur et sur les lieux de travail. De plus, l’accent sera mis sur la prise en charge du patient par lui-même d’abord. “Contrairement à d’autres maladies, pour le diabète, une bonne partie de la prise en charge doit être assurée par le patient qui doit avoir un autre mode de vie pour prévenir les complications liées à la maladie, le plus dangereux étant les maladies cardiovasculaires”, explique le médecin.
Actuellement, 20 % de la population de plus de 30 ans souffrent du diabète. Idem pour 15 % de ceux âgés entre 20 et 74 ans. Un Mauricien sur deux ne sait pas qu’il est malade alors que 60 % des diabétiques ne contrôlent pas leur maladie.
Jane L. O’NEILL
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