En installant hier, lundi 30 mars, le comité d’orientation stratégique devant coordonner le nouveau centre des opérations sanitaires destiné à combattre le virus Ebola et les autres épidémies ou maladies qui pourraient menacer le Sénégal, le ministre de la Santé et de l’action sociale, le Pr Eva Marie Coll Seck, a laissé entendre que la propagation du virus Ebola a montré la fragilité des systèmes de santé de la plupart des pays touchés en Afrique. Tirant les leçons de cette expérience, des réflexions sont en train d’être menées pour mettre en place des structures de coordination des urgences sanitaires au niveau sous-régional voire régional. D’où la mise en place de ce centre qui est une première au Sénégal et qui va apporter une pierre de plus dans le dispositif sanitaire existant, et particulièrement dans le système préventif.

Co-financé par la Fondation Bill et Melinda Gates, Unicef entres autres partenaires, et l’Etat du Sénégal, le COUS a désormais, selon le ministre, la responsabilité de mettre en phase toutes les situations d’urgence sanitaire et son premier challenge est la gestion de la réponse contre la maladie à virus hémorragique Ebola. Pour la réussite de cette mission, le ministre a lancé un appel aux agents de santé afin qu’ils collaborent en toute intelligence avec le COUS dont la mission n’est pas de se substituer aux structures existantes du ministère mais d’assurer la coordination de l’ensemble des interventions.

Le coordonnateur du centre, le Dr Abdoulaye Bousso, est pour sa part revenu sur les objectifs à court et long termes de ce centre ainsi que les dispositions qui ont été prises pour contrer le virus au niveau des frontières. Dans sa présentation, il a évoqué la construction du siège de ce nouveau centre que l’hôpital Fann va abriter et que les Américains se sont engagés à financer.

S’expliquant, par ailleurs, sur les craintes au niveau des frontières ouvertes, après la déclaration du président guinéen de décréter avant-hier l’état d’urgence sanitaire contre le Virus Ebola dans son pays, Eva Marie Coll Seck a tenu à informer que le risque zéro n’existe pas. Toutefois, le personnel au niveau des frontières a été renforcé pour veiller sur les entrées dans notre pays. Et le ministre de conclure : « La Guinée est encore dans une situation difficile, le problème est encore-là ».

Cheikh Tidiane MBENGUE

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