Une campagne nationale de vaccination contre la polio est prévue du 27 avril au 1er mai. Un enfant est suspecté d’avoir succombé à la polio. Chasse à la poliomyélite. Le ministère de la Santé Publique, à travers son service de vaccination et ses partenaires dont le comité mondial d’éradication de la polio, prévoit une journée nationale de la vaccination contre la poliomyélite. La campagne se déroulera du 27 avril au 1er mai et le district Mananjary, dans la région Vatovavy Fitovinany, sauf changement.

De source auprès du service de vaccination, plus de quatre millions d’enfants de moins de 5 ans seront les cibles de cette campagne. Pour une première, les autorités sanitaires envisagent une stratégie avancée pour atteindre les cibles de la vaccination surtout celles dans les zones enclavées.
« Le personnel de santé dans chacun des districts du pays sera mobilisé pour faire le porte-à-porte pendant la campagne. Il travaille étroitement avec les agents communautaires pour trouver les cibles. Nous devons rehausser le taux de la couverture nationale de vaccination contre la polio qui était de 88% en 2014 », confie la source, voulant garder l’anonymat.

Cette mobilisation permet de déduire que la situation est préoccupante.

Virus

Après le cas de poliovirus à Analalava en octobre 2014, un autre cas suspect a été détecté chez un enfant de deux ans à Nosy Varika au mois de février. « On a effectué sur lui des analyses à l’Institut Pasteur et celles-ci ont confirmé qu’il s’agissait du virus résultant de la mutation de la polio vaccinale », indique le chef de service de vaccination, le docteur Marius Rakotomanga, sans donner plus de détails.

Joint au téléphone, hier, le médecin chef du Centre de Santé de Base (CSBII) de Nosy Varika, le docteur Espérant Anjaramaeva rapporte que l’enfant a succombé à sa maladie. « L’enfant de deux ans était dans le coma quand il a été admis dans notre formation sanitaire. Après lui avoir dispensé les soins nécessaires il a repris connaissance mais il est devenu paralysé. On lui a fait faire des analyses à l’Institut Pasteur. Il a suivi un traitement mais sa paralysie a atteint son muscle respiratoire et le diaphragme et l’a asphyxié », explique le médecin.

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