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L'essor | Mali | 27/04/2015 | Lire l'article original
Cette maladie qui tue plus que le Sida, ne peut être vaincue qu’avec un engagement de tous à tenir un cadre de vie sain, et davantage de moyens pour financer la recherche des médicaments adéquats. « Le premier médicament qu’on a pour lutter contre le paludisme est notre propre combat. » C’est par ces mots que la Première dame Mme Keita Aminata Maïga a voulu sonner la mobilisation, lors de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme qu’elle a présidée samedi dernier au CICB.
C’était en présence du ministre des Maliens de l’extérieur Abdramane Sylla, assurant l’intérim de son collègue de la Santé et de l’Hygiène publique, du chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis Andrew Young, du représentant de l’OMS Cheick Oumar Coulibaly et d’une foule d’invités.
Cette journée fut l’occasion de souligner la nécessité de poursuivre les investissements et de maintenir l’engagement politique en faveur de la lutte antipaludique. Le thème de cette année : « Investir dans l’avenir : vaincre le paludisme » a été choisi pour la période 2013-2015 pour attirer l’attention sur les efforts considérables qui seront nécessaires pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et enfin éliminer la maladie.
Pour la Première dame, le paludisme est une maladie qu’il faut absolument combattre avec énergie parce qu’elle est très dangereuse. En plus des médicaments et des moustiquaires imprégnées, la meilleure méthode pour vaincre le paludisme c’est notre propre combat pour un environnement sain. Et cela, poursuivra-t-elle, ne demande pas de l’argent, mais notre engagement et notre volonté.
Elle a également saisi l’occasion pour exhorter nos compatriotes à se mobiliser pour un cadre de vie assaini et agréable. « Pensez à aérer les maisons, à rendre l’environnement propre et sain et essayez de ne pas être trop nombreux dans les chambres », a-t-elle conseillé, en rappelant que les moustiques aiment les endroits mal assainis. Hommes et femmes doivent redoubler d’efforts pour lutter contre cette maladie qui tue plus que le Sida, a souligné l’épouse du chef de l’Etat qui a félicité le département de la santé, les bailleurs de fonds ainsi que les chercheurs pour le travail édifiant qu’ils ont effectué.
La lutte contre le paludisme, a rappelé Abdramane Sylla, n’est pas seulement thérapeutique, mais elle est aussi préventive. Cette prévention, dira-t-il, est menée dans la recherche de produits nouveaux, la surveillance de la sensibilité des antipaludiques et la résistance des vecteurs du paludisme aux insecticides. Il a souligné que la mise en œuvre et la pérennisation de la lutte contre le paludisme sont essentielles à la réalisation de nombreux Objectifs du millénaire pour le développement dans nos pays touchés par la maladie. C’est pourquoi il a soutenu que sans réduction significative du paludisme, les autres objectifs seront difficiles à atteindre notamment ceux ayant trait à la mortalité infantile et à la santé maternelle.
Le progrès réalisé dans cette lutte est l’une des histoires les plus impressionnantes du développement. Mais ce progrès demeure fragile et incomplet, reconnaitra le ministre Sylla qui a invité les partenaires locaux et internationaux à intensifier leurs efforts et leurs investissements dans la lutte. « Un engament fort de tous et de chacun permettra à l’Afrique d’économiser 12 milliards de dollars par an », a-t-il argumenté.
Quant au représentant de l’OMS, il a indiqué que la dernière décennie dans le cadre de la lutte contre le paludisme a été marquée par des avancées sans précédent en matière de prévention et de contrôle dans la région africaine. Les communautés et les individus ont un rôle capital à jouer dans la lutte contre le paludisme, dira-t-il, exhortant à emmener les malades aux établissements de santé dès les premiers symptômes du paludisme afin faciliter le diagnostic précoce ainsi que l’administration du traitement adéquat en utilisant des médicaments sûrs et efficaces.
« Nous devons prendre des mesures collectives pour maximiser l’impact en nous appuyant sur les compétences, les intérêts et les ressources de la communauté internationale, explorer et adapter les innovations qui peuvent faire progresser les résultats », a suggéré le chargé d’affaire de l’ambassade des Etats-Unis. Andrew Young a ajouté qu’avec un engament solide et soutenu de chacun d’entre nous, nous pourrons protéger les communautés contre le paludisme et mettre fin aux décès maternels et infantiles évitables en l’espace d’une génération.
Par FATOUMATA NAPHO
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