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L'express de Madagascar | Madagascar | 15/05/2015 | Lire l'article original
Le Programme National de Lutte contre le Paludisme envisage un redéploiement des médicaments d’une zone à une autre. Une mobilisation est en perspective. L’épidémie de palu risque d’échapper au contrôle, faute de médicaments. Le directeur du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), le docteur Arsène Ratsimbasoa, a révélé hier, qu’il n’y a plus de stock de médicaments ACT (associations médicamenteuses comportant de l’artémisinine), destiné au traitement de palu, dans le dépôt central à Antananarivo. Selon lui, il ne reste plus qu’environ cinq cent mille doses, réparties dans les formations sanitaires du pays.
De ce fait, le responsable envisage de faire une supervision sur terrain et un redéploiement des médicaments. « Selon notre estimation, il devrait rester cinq cent mille doses partout et on doit les redéployer d’un endroit à un autre. Par exemple, dans la région Sava, certaines localités ont encore des stocks d’ACT, alors qu’elles n’en ont plus besoin tandis que d’autres n’en ont plus, alors qu’elles en ont besoin », avance le docteur Arsène Ratsimbasoa.
Ce responsable ne cache pas le faible, voire l’inexistence de financement de l’État, dans la lutte contre le paludisme. Selon lui, le Fonds Mondial et l’USAID appuient le programme de lutte contre le palu, par l’importation des médicaments et des Tests de Diagnostics Rapide (TDR). Il se réjouit que l’USAID ait doté dix-huit mille huit cent soixante dix doses d’ACT et cinquante mille TDR, mercredi, pour combler le vide.
Responsabilisation
Des médicaments dont la majeure partie des doses sont acheminées vers le Sud du pays où l’épidémie fait encore de nombreuses victimes. « A Ankililoaka, Soanala et dans de nombreuses localités enclavées, le palu affecte de nombreuses personnes. Avec notre basculement vers la saison froide, on pense que les statistiques vont diminuer. Peut-être qu’il n’y aura plus de nouveau cas à la fin de ce mois », ambitionne une autre source auprès du PNLP.
Elle ne minimise pas, en tout cas, le danger qui a enregistré plus de vingt-cinq mille cas depuis le mois de janvier, et a fait plus de cent dix neuf morts sur tout le territoire. Les 26, 27 et 28 mai, le PNLP prévoit de réunir les vingt-deux chefs de région et les vingt-deux directeurs régionaux de la santé publique (DRS), à Mahajanga. Le but est de les responsabiliser sur la lutte contre le fléau, surtout dans la gestion et la supervision des médicaments dans les formations sanitaires.
Le nombre des victimes du palu n’a cessé d’augmenter ces trois dernières années. De 2012 à 2014, ceci est passé de 349 000 à 395 327. Dix régions sur vingt-deux en sont les plus touchées.
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