La nouvelle stratégie de lutte contre les médicaments contrefaits inquiète les pro­fessionnels. Le mode de subvention de cette nouvelle mesure demeure un suspense. La mise en place de l’hologramme sur les médicaments afin de lutter contre ceux contrefaits, pourrait avoir des impacts sur les patients. C’est l’avertissement lancé par Tantely Rakotomalala, président de l’ordre des pharmaciens, hier, à Nanisana. « Il faut ficeler les détails pratiques avant d’appliquer cet hologramme », poursuit le président de l’ordre des pharmaciens. Aussi, un hologramme coûte aujourd’hui entre 20 à 40 centimes de dollar. « S’il n’y a aucune mesure adoptée, une plaquette de paracétamol, de 200 ariary, auparavant, mais muni d’un hologramme, pourrait coûter 800 à 1200 ariary », poursuit Tantely Rakotomalala.

L’efficacité de l’hologramme afin de réduire la circulation des médicaments contrefaits, soulève aussi un débat. « Certains laboratoires pharmaceutiques étrangers se spécialisent dans la fabrication de faux médicaments. L’holo­gramme ne concerne-t-il ainsi que les médicaments qui sont déjà entrés à Mada­gascar Qui va mettre cet hologramme sur les milliers de médicaments Autant de questions qui ne sont pas encore mis au point avant l’application de cette mesure », enchaîne Edwin Mora, président de l’association des pharmaciens de Madagascar.

Accord de principe

Selon le communiqué du ministère de la Santé publique, lors la signature du partenariat avec la Société « Hologram Industries », représentée à Madagascar par sa filiale « Ametis », au début de ce mois, l’Agence des Médicaments de Madagascar délivre l’autorisation de mise sur le marché des médicaments, après une série d’analyses et d’études. « Les grossistes effectuent ensuite leurs commandes dans les pays producteurs. Et les médicaments livrés vont être étiquetés selon leur provenance à savoir de la Centrale d’Achats de Médicaments Essentiels et de Matériels médicaux de Madagascar (SALAMA), des grossistes et des dons, suivant un code couleur spécifique », a expliqué le communiqué. Une source au sein du ministère de la Santé publique a aussi indiqué que c’est encore l’accord de principe qui est effectué.

Une semaine pour la Pharmacie

Comme tous les ans, le corps pharmaceutique, par le biais de l’Association des pharmaciens de Madagascar, organise la « Semaine de la Pharmacie » qui va débuter, mercredi, par une remise de dons, au centre hospitalier d’Ambohimiandra. Cette célébration sera organisée ensuite à Nosy Be Hell Ville. Deux jours de conférence-débat seront à l’ordre du jour. Les thèmes porteront sur l’hypertension artérielle, la migraine, le VIH, la recherche et le développement de médicament, la lutte contre le paludisme et les dermatoses.

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