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Midi Madagasikara | Madagascar | 23/05/2015 | Lire l'article original
A l’heure actuelle, il existe seulement 6 médecins malgaches experts en chirurgie réparatrice de la fistule obstétricale. Alors que 50 000 femmes fistuleuses ont été enregistrées dans le pays, d’où la nécessité de procéder à la routinisation de la chirurgie réparatrice de la fistule obstétricale. La fistule obstétricale est une lésion liée à la grossesse, résultat d’un arrêt prolongé de l’accouchement. Elle laisse ainsi les femmes incontinentes, honteuses d’elles-mêmes et souvent isolées de leur communauté, à cause de l’odeur de pisse qu’elles dégagent en permanence.
Toutefois, il est possible de la prévenir et la guérir en évitant les grossesses précoces, les accouchements, et en accédant aux soins de santé adéquats et à la chirurgie réparatrice. Depuis 2011, le ministère de tutelle en partenariat avec l’Unfpa a lancé des campagnes nationales d’élimination de la fistule obstétricale. Ce qui a permis à plus de 1 000 femmes de bénéficier de chirurgies réparatrices. Par ailleurs, plus de 15 chirurgiens malgaches ont été formés par des experts internationaux. Toutefois, à l’heure actuelle, seulement 6 chirurgiens malgaches sont qualifiés d’experts en la matière. « Ainsi, il faut insister sur la prévention, la conscientisation, et surtout la routinisation de l’accès aux soins médicaux », affirme le Dr Georgette Marie Ravoniarisoa, directeur de la santé familiale auprès du ministère de Santé Publique. Il serait donc question de permettre aux femmes fistuleuses de bénéficier d’une chirurgie réparatrice, à tout moment et partout où elles sont. « Ce sont là les principaux défis du ministère de tutelle et ses partenaires comme l’Unfpa », rassure-t-on.
Marginalisés. Tous les ans, l’on rencontre 4 000 femmes atteintes de la fistule obstétricale à Madagascar selon l’Enquête sur le Suivi des Objectifs du Millénaire pour le Développement (ENSOMD) 2012/2013. Et jusqu’à maintenant, plus de 50 000 femmes et de jeunes filles malgaches qui en souffrent, sont en attente de chirurgie réparatrice. Lors de la dernière campagne menée conjointement par le ministère de la Santé publique et l’Unfpa au mois de mars, 450 femmes fistuleuses ont été identifiées et sont à traiter. Mais seulement 80 d’entre elles ont pu bénéficier d’une chirurgie réparatrice, dont 50 proviennent de la région de Vatovavy Fitovinany. « Dans cette région, la majorité des femmes présentent une morphologie particulièrement petite. La plupart d’entre elles mesurent entre 1,45 à 1,5 m. Ce qui les rend vulnérables à la maladie », rapporte le Dr Edwige Ravaomanana, responsable de la santé reproductive auprès de l’Unfpa. En effet, cette maladie affecte le plus souvent les membres les plus marginalisés de la société, notamment les femmes jeunes, pauvres, et généralement analphabètes vivant dans les zones écartées. Alors, depuis deux ans, plus de 70 % des cas rencontrés à Madagascar touchent les femmes ayant moins de 18 ans, rapporte l’Unfpa. C’était hier la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la fistule, dont le thème est : « Eliminer la fistule, restaurer la dignité des femmes».
Arnaud R.
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