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L'essor | Mali | 09/06/2015 | Lire l'article original
La relecture textes législatifs et règlementaires dans nos différents pays a été une recommandation forte de la rencontre de Bamako. Ce toilettage permettra d’améliorer l’exercice de la profession pharmaceutique.
Les pharmaciens d’Afrique et du reste du monde, réunis au Centre international des conférences de Bamako la semaine dernière à l’occasion du 16è Forum pharmaceutique international, ont débattu de problèmes de santé publique et de ceux qui continuent à préoccuper la profession pharmaceutique. Les travaux de ce rendez-vous ont pris durant le week-end, sous la présidence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, et en présence du président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) et du Comité d’organisation du forum, le Dr Abdou Doumbia, de son homologue de l’Intersyndicale des pharmaciens d’Afrique (ISPHARMA), le Dr Cheick Oumar Dia, du président de l’Inter-ordre des pharmaciens d’Afrique (IOPA), Masna Raksala, et de nombreux invités et participants.
Le Forum pharmaceutique international de Bamako sur le thème : « Partenariat public-privé pour un accès universel aux produits de santé », a été l’occasion d’échanger expériences et points de vue sur les avancées et les exigences nouvelles de la profession pharmaceutique. Les pharmaciens ont aussi discuté des insuffisances liées aux textes réglementaires.
A l’issue de trois jours de débats, propositions, tables rondes, conférences et communications, les pharmaciens ont élaboré une série de recommandations : la relecture des textes législatifs et réglementaires, la suppression des points de vente illégaux de médicaments, la sécurisation et le suivi du nouveau partenariat public-privé dans le cadre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Le respect de l’éthique et de la déontologie de la profession pharmaceutique, l’adoption de mesures incitatives pour la promotion de l’industrie pharmaceutique et l’amélioration du cadre pharmaceutique figuraient aussi parmi les recommandations.
Pour le président du CNOP, les thèmes d’une brûlante actualité ont été largement débattus. Le Dr Abdou Doumbia a, lui, insisté sur la lutte contre la vente illicite des médicaments. Il a, à ce propos, souhaité la signature par notre pays de la convention internationale qui criminalise la vente illicite des médicaments, en rappelant que seuls le Gabon et la Guinée l’ont jusqu’ici signée.
A sa suite le président de l’ISHARMA a levé toute équivoque sur la réussite de la session. Nous avons bien gagné le pari, a jugé Cheick Oumar Dia en estimant que l’heure n’est plus aux discussions et rencontres, mais à l’action. Il invitait ainsi ses collègues à traduire en actions les propositions du forum.
Représentant le président de l’Association des centrales d’achat de médicaments (ACAMA), le Dr Abdrahamane Tounkara, président directeur général de la Pharmacie populaire du Mali, a retenu qu’un acte majeur a été posé pour prendre en charge les problèmes de santé publique dans nos pays. Le président de l’IOPA fera chorus, relevant la nécessité de tirer les enseignements sur le concept et profit de l’expérience malienne dans le cadre de la complémentarité entre la PPM et les centrales d’achat de médicaments.
La symbolique du 16è Forum pharmaceutique international dans notre pays a été reconnue et partagée par tous. A ce propos, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a accueilli le choix de notre pays comme une marque de solidarité internationale. Il a rappelé que les discussions ont porté sur l’usage rationnel du médicament, la pharmacopée traditionnelle, le développement des médicaments traditionnels améliorés, l’industrie pharmaceutique, la gestion pharmaceutique, entre autres. Ces questions cadrent tout à fait avec nos impératifs de santé publique.
Le Forum pharmaceutique de Bamako a ainsi été une réussite. Ses participants ont adressé des motions de remerciement aux pharmaciens, au peuple malien et au chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, pour l’intérêt accordé aux travaux. Tunis et Libreville abriteront respectivement les éditions de 2016 et 2017 du Forum pharmaceutique international.
B. DOUMBIA
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