Deux cas suspects de virus Ebola ont été analysés par l'Institut Pasteur de Madagascar. Quinze volontaires de la Croix Rouge sont formés sur la prévention et la réponse. Le virus Ebola se fait menaçant. « La menace demeure même si Madagascar ne figure pas dans les zones à haut risque du virus Ebola... Le Liberia en est écarté, mais, le taux du virus augmente en Guinée et en Sierra Léone. Madagascar doit former des intervenants, c'est ce qui manque en cas de détection du virus », a déclaré le professeur Christophe Rogier, directeur général de l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM), hier, à Ambohimanambola, lors de la formation des volontaires, en matière de prévention et de réponse contre la fièvre hémorragique Ebola.

Le numéro un de l'IPM a rapporté deux cas suspectés du virus Ebola dans la Grande île, dont un médecin venant de Liberia au mois d'août 2014 et un autre cas suspecté récemment. Il a toutefois affirmé que les résultats des tests effectués à ces deux suspects, sont négatifs.

« Les deux personnes ont présenté les symptômes, notamment de la fièvre suspecte. De plus elles venaient des zones de l'Ebola. Les tests effectués ont été négatifs, parce qu'elles n'étaient pas en contact direct avec les victimes de l'épidémie », explique le professeur Rogier. Ce responsable insiste sur la nécessité pour le ministère de la Santé Publique, d'avoir des équipes de ripostes, pour isoler et pour soigner les malades, au cas où ceux-ci se présenteraient.

Attitude à adopter

Au temps du ministre Roger Kolo à la tête du ministère de la Santé Publique, Madagascar avait reçu un fonds pour l'achat des intrants et pour la formation d'équipes de ripostes, mais, aucun des deux n'est concrétisé jusqu'à aujourd'hui. À l'aéroport d'Ivato, le ministère de la Santé a installé un thermomètre frontale, pour identifier la fièvre, surtout des passagers venant des zones de l'Ebola, mais, la prise en charge n'est pas prête.

Un médecin au sein du service des urgences et ripostes aux épidémies et catastrophes, au sein du ministère de la Santé Publique rassure qu'aucune épidémie n'est à craindre pour le moment. Elle partage, néanmoins la nécessité de prévention, d'où la formation de quinze volontaires de la Croix Rouge Malagasy, issus de cinq régions portuaires et aéroportuaires du pays, sur la prévention de l'épidémie Ebola.

Ce sont les régions Analamanga, Atsinanana, Diana, Boeny et Anosy. Les volontaires vont à leur tour sensibiliser la population sur l'attitude à adopter en cas de suspicion de virus Ebola. « Le contact physique doit être évité. En cas de décès, personne ne doit toucher le cadavre pour éviter toute contamination », avance le docteur Izaka Rabeson, coordinateur santé auprès de la Croix Rouge Malagasy.

Selon lui, la fièvre, le vomissement, les maux de tête sont des symptômes du virus Ebola.

Michella Raharisoa

Lire l'article original