En cinq mois, plus de 12.200 cas ont été rapportés dans la province, une hausse de plus de 50 % comparée à la même période l’année dernière. Selon le bureau des Nations Unies pour la Coordination de l’Aide Humanitaire (OCHA), cette situation a été causée par la non-vaccination de nombreux enfants.

Citant les autorités sanitaires provinciales, Ocha a indiqué que douze zones de santé sont touchées et cent quatre-vingt-six enfants sont décédés de cette maladie pourtant évitable par la vaccination. Selon ces sources, la zone de santé de Malemba, dans le territoire de Malemba Nkulu, a enregistré à elle seule plus de la moitié du nombre total de cas enregistrés. L’évolution rapide de la rougeole dans cette zone, notent-elles, fait craindre une urgence épidémique, une situation qui rappelle la grande flambée qu’a connue la province en 2011.

Des spécialistes de la santé cités par Ocha ont, par ailleurs, souligné que les décès liés à la rougeole, particulièrement à Malemba, seraient entre autres dus au retard à emmener les enfants dans les structures sanitaires. De nombreuses familles, ont-ils expliqué, peinent à parcourir les grandes distances séparant les centres hospitaliers des villages. Pour d’autres, les soins dans les centres de santé ne peuvent être envisagés qu’en derniers ressorts, considérations socioculturelles obligent.

Ocha a également admis que dans la zone de Malemba, plus de mille cinq cents cas de rougeole sont enregistrés chaque semaine, souvent associés à d’autres pathologies dont la malnutrition. Cependant, a souligné cette agence, il n’y a plus d’acteurs de prise en charge de la malnutrition dans la zone, le dernier projet dans la zone étant arrivé à terme en mars dernier.

Lucien Dianzenza

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