La majorité d’entre eux, 81.5%, a été constituée d’enfants de moins de cinq ans. L’organisation médicale internationale, Médecins Sans Frontières (MSF), vient de traiter en urgence près de 30 000 patients à Kinkondja, à la suite d’une flambée de paludisme dans cette partie reculée de la province du Katanga. « Nous avons pu apporter un traitement à la communauté et limiter le nombre de cas sévères malgré l’arrivée parfois tardive des patients qui s’étaient tournés en premier lieu vers des traitements traditionnels », a expliqué la chef de mission MSF au Katanga, Anat Aharoni.

Selon cette responsable citée dans un communiqué de cette organisation, « en trois mois, MSF a réussi à réduire de manière significative le taux de mortalité » dans cette partie de la province cuprifère.

Cette intervention d’urgence- menée en collaboration avec le ministère de la Santé de la RDC, a consisté, est- il noté, à soutenir les centres de santé dans les endroits les plus affectés, fournir des tests de dépistage du paludisme et des médicaments pour son traitement, renforcer la formation des agents dudit ministère et assurer le transfert de patient vers l’hôpital si nécessaire. « MSF a mis en place des cliniques mobiles se rendant auprès de la population par voiture, moto et bateau », a souligné l’organisation.

À en croire MSF, des centaines de patients souffraient d’une forme sévère de paludisme nécessitant une hospitalisation et des soins intensifs. Alors que la vaste majorité d’entre eux étaient des enfants de moins de 5 ans.

Dans sa politique, l’organisation médicale internationale a mis en place une unité de soins intensifs entre mars et juin 2015 vers laquelle les patients de toute la zone de santé ont été référés pour des traitements spéciaux depuis les sites de cliniques mobiles ou depuis le site de consultation externe.

Cette intervention a permis de traiter 30 176 patients dont 81.5% de moins de cinq ans. Dans ce nombre, on a décelé dans 734 patients, une forme sévère de paludisme dont 598 enfants de moins de 5 ans.

Formés pour l’efficacité de l’intervention

MSF a utilisé un groupe de trente-deux éducateurs de santé au niveau local qui ont été formés à promouvoir les messages relatifs à la prévention, au traitement et aux complications possibles du paludisme.

Des messages radios, des réunions avec les travailleurs de santé communautaires et la sensibilisation à l‘hygiène lors de distributions de moustiquaires ont été organisés par l’équipe. L’objectif était, selon MSF, d’améliorer la compréhension et la perception de la maladie et sa prévention par les communautés affectées.

Pour une action de prévention, un total de 19,313 moustiquaires a été distribué aux familles ayant des enfants de moins de 5 ans – le groupe le plus vulnérable par rapport à cette maladie et aux femmes enceintes.

Lucien Dianzenza

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