Un décès communautaire confirmé positif à Ébola a été notifié à Conakry ce mardi 25 août 2015. C’est une jeune femme du quartier Sonfonia, dans la commune de Ratoma. Elle n’a jamai été enregistrée comme contact. Pour l’heure, les équipes de surveillance identifient tous ses contacts.

Riposte : un lot de vaccins est arrivé en Guinée

Un lot de dix mille doses de vaccins anti-Ebola est disponible en Guinée. Selon le Représentant adjoint de l’OMS en Guinée, Mamadou Harouna Djingaraye, ce vaccin est toujours en essai clinique et n’est pas encore homologué.

Pour l’instant, seuls les contacts, les contacts des contacts et certains agents de santé en bénéficieront. Des essais expérimentaux doivent d’abord être réalisés. Ensuite, suivront les campagnes à grande échelle en faveur des populations. Celles-ci devront donc attendre NEWSLETTER EBOLA CHRONO

Point du jour : La Coordination nationale de la riposte à Ebola produit trois rapports hebdomadaires sur la situation épidémiologique. Ebola Chrono se fait désormais le devoir de vous faire une fois par semaine un état des lieux, des avancées et des défis sur cette lutte acharnée contre Ebola.

Où en est-on sur la route vers l’objectif "Guinée zéro Ebola" ?

Nous sommes toujours à la case départ. Un nouveau cas a été confirmé à Conakry. C’est un décès communautaire d’un contact jusque là inconnu des équipes de surveillance. Il faut compter 42 jours consécutifs sans enregistrer un seul cas confirmé pour parler de ‘’Guinée zéro Ebola’’. C’est là le challenge ; un challenge que seule la Guinée dans la sous région n’arrive pas encore à réussir. C’est le seul pays à enregistrer encore de nouveaux cas.

Pourquoi la Guinée peine à finir avec la maladie ?

Le problème se situe dans la gestion des contacts : les suivis, les perdus de vue et les inconnus. Les contacts suivis sont sous contrôle, ceux perdus de vu sont recherchés. Les contacts inconnus sont le plus grand problème. Ils ne peuvent être ni recherchés, encore moins suivis par les équipes de surveillance. La semaine dernière, leur nombre était estimé à 131, aujourd’hui le chiffre a triplé, on en compte 323.

Où se trouvent ces contacts ?

L’écrasante majorité des contacts inconnus, à peu près 300, est probablement à Conakry. La commune de Ratoma est en tête de liste avec plus de 200. C’est d’ailleurs dans cette commune que les deux derniers cas confirmés ont été identifiés. Tous étaient des contacts inconnus.

Comment gérer les contacts inconnus ?

L’approche de la gestion des contacts inconnus est réactionnaire. Les contacts inconnus sont le plus souvent identifiés lorsqu’ils meurent ou au mieux lorsqu’ils développent déjà des symptômes.

Mais quelle est l’efficacité de cette approche réactionnaire de l’équipe de surveillance ?

Le pilier central de cette approche repose sur les données en nombre de décès communautaires et de maladies fébriles. En termes de décès communautaires, 6 préfectures envoient le plus grand nombre d’alertes. Conakry figure parmi ces préfectures où les gens appellent le plus pour des enterrements sécurisés. Concernant les alertes sur les maladies fébriles, 11 préfectures envoient le plus grand nombre d’alertes.

Entre 21 et 100 alertes sont transmises chaque jour. Et c’est là que le bât blesse à Conakry : 1 à 10 alertes seulement sont envoyées par jour. On comprend bien pourquoi le nombre de contacts inconnus se multiplie à Conakry.

Source : NEWSLETTER EBOLA CHRONO 26/08/2015

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