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Midi Madagasikara | Madagascar | 04/09/2015 | Lire l'article original
Tirant les leçons de la recrudescence des cas de paludisme, dont certains ont été mortels, fin 2014 et début 2015, le ministère de la Santé publique anticipe et affirme mieux gérer la situation pour affronter la prochaine saison de transmission, déjà imminente. Le paludisme a assez sévèrement sévi à Madagascar à la fin de l’année 2014 et au début de cette année 2015, avec plusieurs centaines de cas mortels.
En 2014, quelque 397.839 cas et 560 décès par le paludisme ont été enregistrés. Cette recrudescence a été notamment observée dans les régions Atsimo-Atsinanana, Melaky et Atsimo-Andrefana, mais les environs d’Antananarivo ont également connu des cas de décès par le paludisme qui ont relativement inquiété les populations. Les problèmes liés à la disponibilité et surtout à la répartition des intrants antipaludiques, n’ont alors pas facilité la tâche aux autorités sanitaires pour gérer la situation. Cette fois, en cette veille de la saison de transmission qui débutera au mois d’octobre, le ministère de la Santé anticipe. « Cette fois, nous nous sommes mieux préparés et même déjà à pied d’œuvre pour y faire face », assure le Pr Arsène Ratsimbasoa, directeur de la lutte contre le paludisme au sein du ministère de la Santé publique. Distribution de Moustiquaires Imprégnées d’insecticides à effet Durable (MID), Campagnes d’Aspersion Intra-Domiciliaire d’insecticide (CAID), renforcement du système de surveillance épidémiologique et mise à disposition des doses de traitements, préventifs et curatifs, figurent notamment parmi les activités menées.
Intrants. Actuellement, les intrants antipaludiques sont disponibles en quantité suffisante, assure toujours la direction de la lutte contre le paludisme. Ainsi, plus de 3 millions de doses d’ACT (une association médicamenteuse à base d’artémisinine) ainsi que plus de 4,3 millions de kits de tests de diagnostic rapide, sont déjà disponibles. De même, 10.613.770 de MID seront à distribuer (à raison d’une moustiquaire pour deux personnes) dans 92 districts dans le cadre des campagnes de distribution. Une première campagne débutera très prochainement, du 28 septembre au 11 octobre et concernera 10 régions, majoritairement situées dans les parties Nord, Est et Ouest de Madagascar. Une seconde campagne s’étalera du 2 au 13 novembre 2015 et touchera 16 régions, essentiellement dans les parties centrales et dans le Sud.
Quant aux CAID, elles sont déjà en cours. Depuis 2014, une campagne généralisée a été menée dans 3 districts de la partie Est, à savoir Brickaville, Fénérive-Est et Toamasina II. Actuellement, une campagne est toujours en cours depuis le 31 août au 23 septembre dans ces districts jusqu’au 23 septembre. Une autre a déjà au lieu dans celui de Farafangana en août dernier. Pour la campagne 2015-2016, une prochaine campagne débutera en novembre et se déroulera dans 16 districts des Hautes Terres centrales. Les habitations seront aspergées d’un insecticide de la classe des pyréthrinoides. Des CAID focalisées se feront également dans 5 régions des Hautes Terres (Analamanga, Itasy, Vakinankaratra, Amoron’i Mania et Haute Matsiatra) incluant 16 districts sanitaires et 68 communes. Par ailleurs, une CAID de riposte sera effectuée dans les communes qui en ont besoin. Il s’agit de 15 communes abritant chacune 4000 habitants, et sises dans les Hautes Terres centrales.
Surveillance épidémiologique. Le système de surveillance épidémiologique a été renforcé afin d’assurer, d’une part, la détection précoce des épidémies, et d’autre part, une meilleure riposte. C’est à ce titre que les personnels de santé et responsables dans 94 districts sanitaires ont été formés sur la surveillance épidémiologique et la riposte aux épidémies de paludismes et autres maladies au niveau communautaire. De même, des médecins contractuels ont été mis en place et sont en charge des postes sentinelles de surveillance épidémiologique. Et afin d’anticiper les situations d’épidémies, un plan de préparation aux épidémies et aux recrudescences du paludisme et riposte, a été élaboré. Un outil qui permettra de faire face à une situation d’urgence épidémique du paludisme. Bref, un arsenal suffisamment costaud, semble assurer la direction de la lutte contre le paludisme, afin d’éviter les cas de recrudescence comme c’était le cas lors de la dernière saison.
Hanitra R.
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