La Guinée est sur le point de sortir de l'épidémie Ebola. Deux ans après son apparition, une bonne nouvelle se pointe à l'horizon. Cependant, cette bonne nouvelle ne doit pas masquer les risques d'une résurgence de l'épidémie dans le pays. Les Guinéens doivent faire preuve de prudence. C'est en tout cas l'appel lancé par le coordinateur national de riposte contre Ebola qui évoque ici des raisons de ce comportement responsable.

"Depuis que notre dernier malade est sorti (du Centre de traitement d'Ebola -CTE-, ndlr), nous avons senti un relâchement pratiquement du coté des populations, des services", regrette le Dr Sakoba Kéita. A ce phénomène, il faut ajouter, à l'en croire, l'augmentation des "demandes de transfert de corps".

Or, martèle-t-il, "nous sommes à la ligne droite, nous ne sommes pas arrivés au point d’arrivée". Avant de poursuivre, il y a des gros risques que la maladie rebondisse par endroit. "C’est pourquoi, prévient-il, nous devons intensifier les informations auprès des populations. Le transfert des corps d’une localité à une autre reste et demeure interdit."

En conférence de presse ce mardi, le Dr Sakoba Kéita a appelé à la vigilance surtout "dans les cérémonies, les funérailles et les mariages" et au respect de "la mise en place des dispositifs des lavages de mains".

Pour cela, chaque citoyen a son rôle à jouer pour éviter toute résurgence de l'épidémie. En ce qui concerne les traitements dans les structures sanitaires, "demande à la population de dénoncer n’importe quel agent de santé qui examine un patient sans gans. Actuellement l’Etat les donne gratuitement et ils ont l’obligation de les porter. Les citoyens doivent exiger aux agents de santé de porter les gans avec l’examen. Ça va nous permettre d’adopter des mesures disciplinaires", rappelle-t-il.

Amadou Kendessa Diallo

Lire l'article original