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L'express de Madagascar | Madagascar | 28/11/2015 | Lire l'article original
Faire taire la campagne anti-polio effectuée par certains médecins, c’est l’objectif de l’OMS et du ministère de la Santé publique. Aucune sanction n’est envisagée. «Aidez nous à faire cesser les rumeurs qui circulent sur la campagne du vaccin contre la poliomyélite. Le pays a besoin de votre participation pour que ces rumeurs cessent ! Il n’y a pas de surdosage de vaccin ! ». Cet appel lancé, hier à Anosy, par Charlotte Faty Ndiaye, représentante résidente de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Madagascar et dans l’océan Indien, est comme un signe de rappel à l’ordre à l’endroit des médecins.
Selon les indiscrétions, certains médecins auraient véhiculé des messages à l’encontre de cette campagne. Une accusation reconnue à demi-mot par un professeur de la faculté de Médecine de l’université d’Antananarivo. « Il se pourrait que certains médecins manquent de connaissance à ce sujet. Une remise à niveau de leur savoir est alors nécessaire », a confié le professeur.
Lors de son exposé, le docteur Mayenga May Makitu, coordonateur de la riposte contre l’épidémie de polio au sein de l’OMS, a tenu à expliquer à quelques deux cent quatre-vingt médecins de la capitale comment on ne peut avoir d’intoxication à cause de plusieurs doses de VPO, vaccin contre la polio. « Le vaccin qui trouve des récepteurs disponibles dans l’intestin se fixe, mais le supplément est éliminé dans les selles », a-t-il expliqué.
Pas de sanction
Pour certains médecins, le manque de communication pour cette campagne crée parfois des rumeurs. « Les hautes autorités du pays se contentent seulement de faire administrer le vaccin à des enfants alors que les parents ne voient jamais de médecin pratiquer la vaccination. Il
faudrait aussi que les hauts responsables donnent l’exemple pour faire taire les rumeurs », a souligné un médecin de la capitale.
Toutefois, le docteur Éric Andrianasolo, président de l’ordre des médecins, ne souhaite pas s’étaler sur cette accusation ni sur ce débat qualifié de contre productif. « Cette formation des médecins arrive à point nommé. J’ai entendu que certains médecins font une contre campagne du vaccin anti- polio mais il me semble plus important de prévenir la paralysie flasque que de la soigner », répond le président de l’ordre des médecins.
Aucune sanction à l’encontre des médecins qui font la contre-campagne, n’a été infligée. « Les médecins sont nos premiers partenaires. Il faut avant tout les convaincre de véhiculer le bon message car ce sont eux qui donnent le vaccin. Il nous appartient de discuter avec eux pour leur faire comprendre pourquoi nous avons organisé cette campagne qui va se tenir du 30 novembre au 4 décembre », a conclu Charlotte Faty Ndiaye.
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