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L'express de Madagascar | Madagascar | 10/12/2015 | Lire l'article original
Seulement une dizaine de médecins spécialistes pour soigner la population menacée par l’augmentation de la pollution. Le problème ressemble à une équation à plusieurs inconnues pour la Société de Pneumologie de Madagascar (SPM). « Les maladies respiratoires n’épargnent plus aucune tranche d’âge. Nous nous inquiétons sur le rajeunissement des patients. Un bébé de trois mois est aujourd’hui victime de maladies respiratoires.
Leur nombre a également doublé ces cinq dernières années à cause de différents facteurs comme le tabagisme passif, la pollution liée aux véhicules et à la déforestation », a interpellé le docteur Charlin Rabemananjara, pneumologue et membre de la SPM, sans indiquer de chiffres précis.
Une interpellation qu’il a faite, hier, lors du Congrès international des Pneumologues à Antaninarenina dont le thème a été axé sur « Poumon et environnement ».
Selon le professeur Lovaniaina Joelson Rakotoson, pneumologue, ces maladies respiratoires pourraient avoir des impacts sur la croissance physique de l’enfant. « Nous avons tenu à choisir une deuxième fois ce thème à cause de l’importance de la problématique », a enchaîné le docteur Charlin Rabemananjara.
Cette situation place ainsi les maladies respiratoires parmi les maladies les plus coûteuses à soigner. « Après l’hypertension artérielle, le diabète et les maladies neurologiques, les maladies respiratoires comme la tuberculose, l’asthme, la pneumonie ou la broncho-pneumopathie chronique obstructive deviennent les plus coûteuses à Madagascar. Elles pourraient être guéries mais reviennent après un long traitement médical, suivant le contexte environnemental », a expliqué le pneumologue.
Etude pilote
L’urgence pour le Professeur Ange Andrianarisoa, pneumologue, est de surveiller les gaz émis par les voitures. « Les chercheurs ont déjà mené une étude pilote pour mesurer la pollution dans la capitale. Il serait temps de surveiller de près cette pollution atmosphérique due aux véhicules et de faire le suivi de ces études », a lancé le professeur.
À l’entendre, les citadins semblent les plus menacés. « Les habitants de la capitale se sont confinés dans une multitude de bâtiments dans la ville. Tandis que les ruraux disposent de quelques espaces encore verdoyants », souligne le docteur Charlin Rabemananjara. Ce problème de pollution urbaine est encore amplifié par la pollution interne.
Selon le « Diagnostic systématique de pays : Madagascar » dressé par la Banque Mondiale, présenté le mois dernier à Anosy, l’impact de la maladie due à la pollution de l’air intérieur et liée à l’utilisation de combustibles solides comme le charbon de bois ou le bois de chauffe, se chiffre à près de douze mille décès par an.
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