Dans son exposé, Dr Nadi Stéphane a montré que le pourcentage des individus dont l’expérience de vie était de 60 ans, a chuté considérablement de 38 à 19% de 1990 à 1999. Aujourd’hui, 10 ans après, l’expérience de vie est à 50 ans. « Le paludisme provoque, dans les pays africains endémiques, un ralentissement de croissance économique allant jusqu’à 1,3% par an », a affirmé Dr Nadi Stéphane, médecin généraliste, directeur général d’Ivoire Med. C’était à l’occasion de la conférence organisée par le réseau Médias et Développement Durable (MDD) autour du thème : « Santé et développement durable », le 17 novembre 2016, à Abidjan-Treichville.

Selon lui, il y a une interdépendance entre la qualité de l’environnement et la santé de l’individu. « La santé peut être à l’origine de ralentissement économique. Le travailleur qui est malade n’est pas rentable économiquement », dira-t-il.

Dans son exposé, Dr Nadi Stéphane a montré que le pourcentage des individus dont l’expérience de vie était de 60 ans, a chuté considérablement de 38 à 19% de 1990 à 1999. Aujourd’hui, 10 ans après, l’expérience de vie est à 50 ans. Et les statistiques de prévision indiquent que d’ici à 2025, on risque de passer entre 35 et 40 ans. Et ce, malgré les progrès réalisés sur le plan sanitaire. « On constate aussi que 34% de mortalité est due aux maladies transmissibles (VIH/Sida, hépatite B, hépatite virale) et 22% de mortalité est due aux maladies non-transmissibles (hypertension artérielle, diabète). Pourtant en 1990, le tout était de 7% », regrette-t-il.

C’est pourquoi, il a invité les populations à faire attention à leur alimentation et à pratiquer du sport pour garder leur santé, gage de développement durable. Car, dira-t-il, « le développement durable a montré que la santé va au-delà des simples prises de médicaments mais c’est tout acte qui concourt à l’amélioration de notre cadre de vie ».

Pour Monique N’Guessan, présidente de cette association, la question du développement durable interpelle tout le monde, au regard des catastrophes naturelles, des famines, de la crise économique et des inondations autour de nous. Ainsi, l’objectif du Mdd est d’amener les médias à s’intéresser davantage aux questions de développement durable, à vulgariser ses principes, contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations par des actions de sensibilisation en vue d’un changement de comportement. Il s’agit aussi d’accompagner toute initiative dans le domaine de la salubrité et de l’assainissement, œuvrer pour la protection de l’environnement, la valorisation des espaces verts, la promotion de la biodiversité et créer un cadre formel de collaboration entre les médias, les acteurs et l’État en matière de salubrité urbaine et d’environnement.

Ladji Sidibé, conseiller technique, représentant la ministre de la Communication, s’est félicité de cette initiative du Mdd qui a choisi, selon lui, le bon combat, celui du développement durable.

Eugène Yao

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