Plusieurs pays francophones et lusophones sont représentés à Yaoundé dans le cadre d'une formation offerte par l'OMS pour une action harmonisée et accélérée. Pour encourager l'investissement dans la santé des adolescents, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé en 2017, l'élaboration d'un « guide mondial pour l'action accélérée en faveur de la santé des adolescents », en abrégé « guide AA-AH ». C'est un outil d'aide à la décision proposé aux gouvernements pour répondre aux problèmes de santé de cette cible.

Depuis hier, s'est ouverte à Yaoundé, une formation des pays au mode opératoire dudit guide AA-AH. Pendant la phase protocolaire d'ouverture, Clair Mulanga, représentant-pays de l'Onusida et représentant par intérim de son collègue de l'OMS a rappelé les raisons de veiller sur la santé des adolescents.

Pour elle, ce sont les décideurs de demain et pour cela, ils devraient parvenir à leurs futures responsabilités en santé. Bien plus, le système des Nations Unies voudrait que les adolescents soient les visages humains des Objectifs du développement durable (ODD) avec des services de santé spécifiques. Vus leurs âges et problèmes, c'est un groupe à part dans les statistiques sanitaires.

En Afrique, on remarque que les décès des adolescents sont dus aux causes évitables : Sida, accidents de la route, grossesses à risque, violences, suicides, etc. Au Cameroun 12,7% d'adolescentes de 15 à 19 ans ont déjà commencé une vie reproductive.

La séroprévalence du VIH chez ces jeunes est 1,2 à 2,2%. 13,4% d'élèves fument du tabac, quelle qu'en soit la forme. 45,1% de filles sont victimes de violences physiques et 22,4% de violences sexuelles.

A cela, il faut ajouter la radicalisation et autres vices qui fragilisent ces jeunes. Pourtant, la santé des adolescents est une opportunité de croissance. D'où l'option de l'OMS d'en faire une priorité afin de les préserver jusqu'à l'âge adulte. Pour que le guide AA-AH ait un reflet dans les politiques, cela implique le développement des programmes spécifiques de santé pour arriver à une couverture universelle.

Les participants venant d'une vingtaine de pays, pendant trois jours, seront initiés à la mise en œuvre de cet outil et à l'élaboration des plans d'action réalistes. Des appuis conséquents sont promis pour des interventions à haut impact en faveur des jeunes.

André Mama Fouda, ministre de la Santé publique, a marqué l'adhésion du Cameroun à ce projet. Les experts viennent du système des Nations Unies.

Par Jeanine Fankam

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