Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
La prospérité | Congo-Kinshasa | 23/10/2018 | Lire l'article original
Médecin Sans Frontière présente un tableau sombre de l'épidémie de Choléra qui sévit dans la province de Sud-Kivu. Dans son dernier communiqué de presse, cette organisation humanitaire indique que cette situation persiste à cause de l'insuffisance en termes d'interventions en matière d'eau, d'hygiène et d'assainissement.
Dans la zone de santé de Fizi, MSF observe une augmentation des cas de Choléra pris en charge dans les structures de santé qu'elle appuie.
La tendance est à la hausse et la situation demeure inquiétante en raison de l'absence d'une réponse appropriée, qui permettrait de mieux prévenir et contrôler l'épidémie en cours depuis mai 2018.
Le 31 août dernier, rappelle-t-on, MSF avait déjà alerté les acteurs humanitaires sur la faible réponse d'urgence apportée aux populations pour interrompre la transmission du Choléra et garantir un accès à l'eau potable. Mais, depuis cette date et jusqu'au 30 septembre 2018, l'organisation a observé une augmentation de plus de 50 cas en moyenne par semaine dans le Centre de Traitement du Choléra (CTC) de Bakara et pas moins de 16 cas hebdomadaire dans le CTC de Kazimia (Zone de santé de Fizi). Ces chiffres mettent en lumière les limites du système d'aide actuel, en raison notamment du manque d'acteurs humanitaires et de mesures préventives suffisantes, efficaces et durables, qui permettraient à la population d'avoir accès aux services d'hygiène indispensables pour limiter la propagation de la maladie au sein des communautés.
Les acteurs humanitaires interpellés !
Il faut noter que MSF appuie le Bureau Central de la Zone de Santé de Fizi pour la prise en charge médicale des malades atteints du Choléra dans les CTC de Baraka, Sebele et d'une manière ponctuelle dans le CTC de Kazimia.
Dans la zone de santé d'Uvira et Ruzizi, les CTC d'Uvira, de Sange ainsi que l'Unité de Traitement du Choléra (UTC) de Kiliba ont bénéficié d'une intervention d'urgence pour la prise en charge des cas et l'installation de points de chloration à Kiliba. Ces structures connaissent des ruptures en intrant pour la prise en charge médicale, en raison d'un système d'approvisionnement irrégulier et incomplet. « Malgré les efforts fournis par la communauté humanitaire pour la prévention du Choléra dans le Sud-Kivu, MSF constate que les effets positifs en terme de réduction significative des cas ne sont pas observés. La réponse en eau, hygiène et assainissement apportée à la population reste insuffisante, inadéquate et de trop courte durée », a déclaré Fernando Galvan, Chef de mission au Sud Kivu. Et d'ajouter : « Encore une fois, MSF craint que l'aspect curatif de la riposte à cette épidémie ne soit pas soutenu par une approche préventive durable telle que l'approvisionnement en eau potable de la population ou des mesures d'hygiène adaptées, et que de tels écarts mettent la santé d'un plus grand nombre de personnes en danger à Baraka, Fizi et au Sud-Kivu de manière générale ».
A cet effet, MSF réitère, une fois encore, son interpellation aux acteurs humanitaires sur la nécessité d'une réponse suffisante, efficace et durable, qui permettrait à la population d'avoir accès à l'eau potable, aux services adéquats d'hygiène et ainsi endiguer l'épidémie. Un bon système d'approvisionnement régulier et complet en intrants est indispensable pour assurer une meilleure prise en charge médicale des malades dans les CTC/UTC de ces zones de santé.
Par Jordache Diala
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux