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L'Express | Maurice | 30/04/2007 | Lire l'article original
Le ministre de la Santé, Satish Faugoo, a confirmé ce fait : “Nous avons effectivement eu un problème. Mais que le public se rassure, nous avons pris des mesures pour retirer ce lot. De plus, les laboratoires où nous avons acheté ces médicaments ont été bannis de notre liste. Nous redoublons de vigilance car nous savons que comme nous n’avons pas de laboratoire, nous devons nous fier à d’autres paramètres. Dans ce cas, même les documents certifiant la qualité nous étaient parvenus.”
Les résultats ont été tout simplement “choquants” pour un spécialiste dans ce domaine. Le médicament pour les diabétiques était d’une composition de 300 mg au lieu de 500 mg. Et les hôpitaux ont utilisé les médicaments pour les diabétiques sur une plus longue durée que la normale. Le ministère de la Santé a en effet acheté au même fournisseur pendant deux ans.
Les résultats pour les médicaments pour les hypertendus étaient qu’ils contenaient 3 mg au lieu de 5 mg de substance active. Un médicament pour les asthmatiques s’est avéré lui “carrément toxique”. Pour un pharmacien, la défaillance du médicament contre l’asthme a dû être causée par une “mauvaise formulation” dès le départ.
“Nombreuses complications”
En début d’année dernière, des médicaments contre la malaria et contre la tuberculose, qui entraînaient de la résistance chez les patients, ont été analysés. Ces tests avaient montré que quatre des 12 médicaments étaient de mauvaise qualité.
“A cause d’un diabète mal contrôlé, pour certains, à cause d’une mauvaise médication, ils ont eu à subir les nombreuses complications liées à cette maladie, que ce soit l’amputation, des problèmes cardiaques ou encore des problèmes oculaires. Ce qui s’est passé est inacceptable”, s’insurge un médecin.
Ce dernier insiste sur le fait qu’une des solutions est de mettre en oeuvre des moyens pour que les médicaments puissent avoir une assurance qualité d’un laboratoire (quality control assurance). Ces laboratoires doivent avoir des normes de qualité comme préconisées par la Grande-Bretagne, l’Inde, l’Union européenne et les Etats-Unis.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) exige notamment que ces médicaments soient également vendus localement dans le pays d’origine. L’OMS conseille aux différents organismes de traiter avec les producteurs directement au lieu de courtiers afin que les différentes étapes de fabrication puissent être retracées.
“Il faut encore que les critères de l’OMS soient respectés à la lettre pour éviter de telles failles. Il y a des règles et il faut les respecter. Il y a 30 000 laboratoires en Inde et nous ne pouvons pas traiter avec des producteurs défaillants. Nous ne pouvons, comme l’a souligné un officiel indien, être la poubelle des médicaments indiens qui ne sont pas aux normes. Le problème surgit quand il est trop souvent question de coût (the cheapest bidder), alors que la qualité passe au second plan”, explique un médecin qui connaît ce dossier.
Les spécialistes en pharmacie dans le gouvernement ne sont pas au bout de leurs surprises. Les médicaments anticancéreux, qui manquent énormément actuellement, sont parvenus en deux couleurs : certains rouges et d’autres noirs…
Jane L. O’NEILL
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