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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 09/05/2007 | Lire l'article original
A l’issue d’un test de dépistage volontaire effectué en janvier 2007 par des pygmées à Mbuli, à quelques 100 kms de Mbandaka, dans le territoire de Bikoro, trois cas de séropositivité ont été relevés sur un total de 86 demandeurs. Il s’agissait de trois femmes dont l’âge varie entre 15 et 28 ans !
Surpris par ce résultat, le docteur Max Ebengo, coordinateur de l’ONG Amis des malades et Orphelins du SIDA « (Amo-Congo) n’a pu cacher son émotion. «Si dans un groupe aussi restreint que celui-là, on retrouve une telle prévalence ; il y a lieu de craindre le pire…», avait-il expliqué lors d’un entretien radiodiffusé. Les appréhensions du médecin se fondent sur le risque de propagation incontrôlée de la pandémie au sein de cette frange de la population, autrefois épargnée, et les difficultés liées à son éventuelle prise en charge.
Prise en charge difficile…
Selon David Inina, secrétaire - comptable de la coordination du Programme National de Lutte contre le SIDA (P.N.L.S./Equateur), la prise en charge des pygmées séropositifs constitue un véritable casse tête. « Les pygmées sont une population spéciale à psychologie particulière, dit-il. Il faut une stratégie spéciale pour les approcher… Généralement, ils ne reçoivent mieux que les leurs ; sinon, ils se retirent et se passent un autre message qui paralyse votre activité… » rapporte l’homme.
Autre difficulté, les structures de prise en charge ne sont pas encore
présentes dans leurs milieux. Seules quelques missions d’exploration
y sont envoyées de temps à autre.
Christophe Ngandombe, coordonnateur de Assistance et Solidarité des Animateurs
aux Initiatives de Développement (A.S.A.I.D), association partenaire
du P.N.L.S, reconnaît qu’il est très coûteux de déplacer
les séropositifs vers Mbandaka où se localisent ces structures
: «D’ailleurs, les pygmées ne sont pas suffisamment nantis
pour le faire eux-mêmes…», reconnaît-il. S.O.S…
Certaines ONG locales oeuvrant dans la lutte contre la propagation du SIDA pensent que les pygmées infectés ne doivent pas être abandonnées, en dépit de toutes les difficultés rencontrées. L’extrême pauvreté dans laquelle croupit cette population la rend très vulnérable. Dans sa majorité, elle ignore presque tout du SIDA et des mesures de prévention y relatives. Plusieurs d’entre eux ont avoué, au cours d’une campagne de sensibilisation organisée à leur intention au mois de Janvier dernier par l’ONG. Gladys, ne pas savoir utiliser un préservatif.
Ainsi, ces structures attirent l’attention de la communauté internationale sur le danger qui guette cette population : « une très forte sensibilisation impliquant les gens de leur milieu, suffisamment imprégné du message, s’avère nécessaire… », ne cesse de préconiser David Inina, un activiste de la lutte contre la pandémie.
Matthieu Mokolo/Syfia
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