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Le soleil | Sénégal | 05/05/2007 | Lire l'article original
Des effets secondaires mortels seraient à l’origine du retrait de Diantalvic au Royaume-Uni, un médicament qui calme la douleur et qui associe du paracétamol et du dextropropoxyphène. Cela, suite à un scandale qui avait éclaté dans ce pays au sujet de cet antalgique en janvier 2005 et qui continue de susciter des interrogations. Car, des intoxications mortelles se seraient multipliées avec la consommation de ces gélules efficaces contre la douleur.
Après le Royaume-Uni, la Suède a suivi en faisant retirer de son marché pharmaceutique tous les produits contenant l’association paracétamol et dextropropoxyphène après que plus de 200 décès dus essentiellement aux effets de ce médicament ont été constatés. Dans ce cadre, et avant de procéder à tout retrait de ce produit des officines de pharmacie en France, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a mené une étude sur le médicament. Et contrairement au nombre élevé de décès enregistrés au Royaume-Uni et en Suède chaque année, les conclusions de l’étude réalisée en France auprès des centres antipoison révèlent un nombre d’intoxications mortelles minoritaires. En effet, ce nombre est estimé à 7 décès par an. Ce qui justifie le non retrait de Diantalvic en France. Et l’Afssaps se fonde, par exemple, sur la dose restreinte de paracétamol contenue dans une boîte de Diantalvic, ce qui limite les doses de dextropropoxyphène associées. Une telle précaution réduit aussi, entre autres, les risques en France.
Puisque ce produit continue d’alimenter les discussions dans les milieux médicaux et pharmaceutiques, Dr Mamadou Ndiadé, président de l’Ordre des Pharmaciens du Sénégal et Dr Aboubacrine Sarr, président du Syndicat des pharmaciens ont bien voulu apporter des éclairages sur ce produit. Dr Ndiadé rassure d’abord les Sénégalais sur le fait que les médicaments qui sont dans nos officines font, avant tout, l’objet d’une utilisation sûre de mise sur le marché. “ Il y a des conditionnalités qui font qu’il faut d’abord que le médicament soit reconnu et utilisé dans le pays d’origine pour qu’il soit utilisé sur le territoire national. Donc, dès qu’un médicament est suspecté pour un problème quelconque dans son pays d’origine, ce médicament est immédiatement retiré du marché s’il est retiré dans le pays d’origine ”, indique le président de l’Ordre des pharmaciens.
Diantalvic relève d’une prescription médicale
Le Dr Ndiadé d’ajouter : “ Pour le cas de Diantalvic, il n’est pas effectivement retiré en France ; il y a eu des alertes sur lesquelles l’organisme chargé de veiller à la sécurité des médicaments en France ne s’est pas encore prononcé, de façon définitive, sur le retrait du produit du marché. Mais, il a attiré l’attention sur un certain nombre de dangers que nous sommes en train de suivre de près. Et croyez-moi, dès que ce produit sera retiré du marché français, il le sera ici. Nous sommes très vigilants sur ce point ”.
En attendant une position définitive concernant ce produit qui continue encore d’être consommé en France, Dr Ndiadé fait savoir par rapport aux dangers que pourrait causer la consommation de ce médicament, que le produit relève d’abord d’une prescription médicale. “ Ce n’est pas un produit-conseil qu’on peut vendre n’importe comment. C’est un produit du tableau “ A ” qui est soumis à une obligation de prescription médicale. Il faut d’abord que le médecin le prescrive pour qu’il soit délivré. Sur ce plan, je pense que les médecins sont suffisamment avertis ”.
Pour ces différentes raisons, Dr Aboubacrine Sarr, président du Syndicat des pharmaciens qui s’est exprimé en tant que pharmacien et non pas au nom du syndicat avoue qu’au Sénégal “ le produit reste encore valable, d’autant qu’il est là en tant que spécialité, mais également d’autres génériques de marque sous le même label. Pour vous rassurer le produit reste consommé et consommable, il n’est pas encore retiré ”.
Maïmouna GUEYE
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