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L'essor | Mali | 08/05/2007 | Lire l'article original
Le vœu du PNLC va être afin réalisé. Le chef de l’État Amadou Toumani Touré a déclaré que l’intervention chirurgicale contre la cataracte sera désormais gratuite. Cette décision s’inscrit dans une dynamique de partenariat avec Cuba. Ce pays a signé avec le nôtre un accord de coopération pour le renforcement de la lutte contre la cécité. Ce partenariat se réalisera à travers l’opération Miracle ou “Milagro” en cubain. Elle assurera la prise en charge gratuite de la chirurgie de la cataracte, du glaucome (2è cause de cécité dans le monde) et du ptérygion. Mais cette dernière maladie est peu répandue dans notre pays, selon les ophtalmologues.
L’opération lancée le 10 février dernier par le chef de l’État à l’Institut d’ophtalmologie d’Afrique tropicale (IOTA), améliorera l’accessibilité géographique et financière des patients à la chirurgie de la cataracte. Elle élargira la couverture de la prise en charge chirurgicale de la cataracte, du glaucome et du pétrygion.
Les ophtalmologues s’accordent sur la prévalence élevée de la cataracte, qui demeure la première cause de cécité dans le monde. Le Dr Sanoussi Bamani, coordinateur du PNLC relève qu’il est enregistré chaque année environ 12 000 cas incidents (nouveaux cas) de la cataracte au Mali. Il note que la prévalence de la cécité au Mali est de 1,2 % soit environ 156 000 aveugles dont la moitié (78 000 cas de cécité) est liée à la cataracte. Il y a urgence et nécessité absolue de donner une autre tonalité à la lutte contre la cécité en général et la cataracte en particulier.
Les ratios recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de prise en charge chirurgicale de la maladie, sont fixés à 2 000 interventions pour un million d’habitants et par an. Mais il faut noter que notre pays qui regroupe actuellement près de 12 millions d’âmes est largement en deçà de ces rations, avec près de 9 669 cataractes opérées en 2006. L’organisation du système de prise en charge, au regard de la prévalence élevée de la pathologie et des cas incidents, selon le Dr Bamani, ne permet pas de réduire significativement la morbidité imputable à la cataracte. L’opération Miracle donnera un coup de fouet au programme de lutte contre la cécité en terme de renforcement des ressources humaines. Elle se consacrera essentiellement à la chirurgie de la cataracte. Mais les cas de glaucome et ptérygion dépistés au cours des consultations seront également pris en charge gratuitement.
Les prévisions sur les quatre prochaines années, programment 17 000 interventions contre la cataracte cette année, 28 000 opérations en 2008, 32 000 en 2009 et afin 35 000 interventions à l’horizon 2010. Pour atteindre ces objectifs une stratégie a été élaborée. Elle s’articulera autour du renforcement du plateau technique des centres secondaires dans les régions, de l’extension des unités de soins ophtalmologiques, du redéploiement et l’affectation des ressources humaines dans les centres. En outre la stratégie prendra en compte le renforcement des capacités des médecins ophtalmologistes à l’IOTA et le développement de la stratégie avancée pour la chirurgie de la cataracte.
Milagro démarrera selon le Dr Bamani par une phase “coup de balai”. Elle permettra de prendre en charge les anciens cas de cataracte avant de s’intéresser dans une deuxième phase aux cas incidents. Le PNLC est chargé de mettre en œuvre l’opération Milagro en partenariat avec l’IOTA. Ce centre hospitalo-universitaire (CHU) aura la responsabilité d’assurer la formation, la recherche dans le cadre de l’opération. Deux professeurs cubains renforceront les capacités des spécialistes maliens conformément à l’accord de coopération.
L’opération Milagro qui n’a pas véritablement démarré se déroulera en deux temps. La première phase s’étendra jusqu’en 2010. Quant à la deuxième, elle débutera en 2011. L’opération Milagro sera gratuite pour le patient. Elle est subventionnée par l’État et ses partenaires. Ils supporteront les médicaments et consommables pour les besoins de l’opération, les coûts afférents aux stratégies avancées et bien d’autres charges. Le partenaire cubain apportera un lot d’équipements médico-chirurgicaux. Il assurera l’expertise technique avec des ressources humaines notamment deux professeurs et quatre médecins, spécialistes en ophtalmologie.
B. DOUMBIA
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