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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 15/05/2007 | Lire l'article original
Ce projet en phase de démarrage comporte une composante d’une hauteur de 30 millions Usd visant à renforcer la lutte contre le paludisme. Cette composante fournit les principales interventions de lutte dans les zones de santé ciblées. Elles sont comptées au nombre de 83. La population cible est estimée plus ou moins 10 millions d’habitants et sont répartis en cinq provinces, à savoir Bandundu, Katanga, Kinshasa et Maniema.
Le PARSS prévoit la prévention paludique durant le mois de la grossesse à travers le traitement présomptif intermittent chez la femme enceinte, traitement efficace du paludisme à travers l’administration de coordination thérapeutique à base d’Artemisme (CTA) en première intention. L’administration de la quinine est indiquée pour la prise en charge des cas compliqués de paludisme.
Le projet d’appui à la réhabilitation du secteur santé permettra l’accès de la population générale à la moustiquaire imprégnée d’insecticide longue durée (MIILD), particulièrement des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes. En outre, il y a lieu de noter des actions de sensibilisation des communautés à la prévention et au bon usage de toutes ces interventions en vue d’une appropriation par la population.
La composante du PARSS ne vient qu’appuyer le plan stratégique dit « Faire reculer le paludisme » et s’exécutera en coordination avec d’autres initiatives internationales, notamment le Programme des Nations unies pour le développement à travers son projet Fonds mondial. Grande contribution à la lutte contre la pauvreté, elle va permettre à l’Etat et aux différents ménages de faire des économies.
Action des partenaires
Le docteur Wangata qui supervise ledit projet souhaite que la prévention du paludisme en RDC aborde une approche multisectorielle pour saisir toutes les opportunités de sensibiliser la population afin qu’elle adopte un comportement conséquent ne permettant pas le développement des gîtes larvaires. Il insiste sur la lutte anti-vectorielle.
La RDC a une politique de lutte contre le paludisme face à la menace que représente cette maladie. Cette politique s’inscrit dans le cadre de l’initiative mondiale «faire reculer le paludisme», lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires en 1998. C’est dans le souci de réduire la mortalité et la morbidité dues au paludisme. Malgré l’appropriation de cette initiative, beaucoup reste à faire en RDC.
Pour faire reculer le paludisme, des partenaires impliqués dans la lutte apportent une aide à ce pays post-conflit. Il s’agit, entre autres, des sous-bénéficiaires en tant qu’agences d’exécution du projet, les acteurs de la société civile, les coopérations bilatérales et multilatérales (Banque mondiale, Union européenne, Usaid,…). Signalons que c’est dans ce cadre que des moustiquaires imprégnées d’insecticide ont été distribuées en marketing social.
Un problème de santé publique
L’appui des partenaires reste important dans un pays où les populations
n’ont pas accès aux soins de santé. Pour traiter la maladie,
certaines personnes recourent à l’automédication et d’autres
encore à la médecine traditionnelle à base des plantes.
La citronnelle, les feuilles de papayer, «Kongo Bololo», sont ces
plantes auxquelles ils recourent de temps en temps. Se basant sur leur foi,
d’autres cherchent carrément la guérison dans la prière.
A côté de ce phénomène, il y a lieu de noter aussi
la présence des populations déplacées ou réfugiées
qui vivent dans une précarité totale. Et de ce fait sont exposées
à plusieurs maladies dont le paludisme.
En ce qui concerne les enfants, certains sont frappés d’une attaque
aiguë de paludisme cérébral causant rapidement le coma et
la mort. D’autres, par contre, s’éteignent suite à
une grave anémie consécutive, à une hyperparasitémie
et aux infections répétées. Suite à une infection
paludique placentaire, d’autres enfants naissent avec un faible poids.
Ceux qui arrivent à échapper à la mort ne sont pas indemnes
d’autant plus que le paludisme gêne leur développement.
Pour ce qui est des femmes enceintes, le paludisme est à la base des
anémies, des avortements et des décès. C’est un facteur
d’augmentation de morbidité et de mortalité maternelle.
Le paludisme ou la malaria est un véritable problème de santé
publique.
Avec une grande partie de la population qui est démunie, le paludisme constitue un fardeau socio-économique. Il contribue au processus d’appauvrissement des populations. Il prive les communautés de moyens conséquents pour la prise en charge des malades.
Le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) en dit plus. Une enquête menée en 1998 dans les zones de santé enregistre 2.013.399 cas de malaria et environ 200.000 décès. Toutefois, il est précisé que «si l’on considère que 80% des cas et décès surviennent à domicile, la réalité serait que ce chiffre devrait être cinq fois plus élevé, soit 10,06 millions de cas de malaria par an». En 2000, une autre enquête du PNLP renseigne qu’au cours de cette année, la prévalence chez les écoliers entre 5-9 ans était en moyenne de 34%.
Par Espérance Tshibuabua
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