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La gazette de la grande île | Madagascar | 18/03/2006 | Lire l'article original
Après une formation à Bamako et sa spécialisation à l’Université de Marseille, il est retourné dans son pays en 1990 pour reprendre les travaux du professeur français Philippe Ranque. Il épouse la vision de ce coopérant. C’est celle de bâtir les capacités nationales, les responsabiliser et leur confier la poursuite du chemin pour servir le développement. Avec un autre chercheur, il se focalise sur des maladies importantes de santé publique.
« En Afrique, on commet souvent l’erreur de vouloir tout faire. Depuis 1992, nous nous concentrons sur le paludisme en créant ce centre ».
Validé par le gouvernement, il a le soutien de l’OMS, de la Fondation Rockefeller, de l’USAID, des Universités française et italienne, du National Institute of health (NIH). Ce dernier est l’un des plus grands instituts de ce genre dans le monde.
Le centre a trois objectifs : bâtir les capacités nationales pour avoir une masse critique de scientifiques de haut niveau, tester des stratégies opérationnelles pour appuyer le programme de lutte contre le palu, participer au développement de nouveaux médicaments et vaccins. Pour ce faire, il a recruté les meilleurs jeunes maliens pour les envoyer se spécialiser aux Etats-Unis, en France et en Italie.
La première fournée de 12 étudiants a eu l’appui du Tropical Disease Research de l’OMS à raison de US$ 30.000/an/étudiant. C’était pour la première fois qu’un pays francophone avait accès à cet appui. C’est dire du bien-fondé du programme. Les étudiants ont regagné leur pays depuis. Le système est bien étudié tel qu’il n’y a jamais eu de fuite de cerveaux. Le centre en est à sa 3ème fournée, soit un total d’une cinquantaine d’étudiants. Ces derniers reviennent au Mali trois mois par an pour ne pas se couper de la réalité locale. A chaque retour, ils font du transfert de technologies tout en participant à la construction de leur propre laboratoire. C’est pour éviter la mauvaise surprise à leur retour définitif. Pendant leur séjour à l’étranger, ils sont encadrés par des mentors très au fait de la société malienne. « C’est très important, souligne le Pr. Dumbo. Ces mentors les aident à démarrer leurs études et à se stabiliser » Après la thèse, l’étudiant doit avoir un programme de recherche pour son avenir au Mali. Le centre l’aide à le peaufiner et à le présenter aux bailleurs de fonds pour obtenir entre US$ 30.000 et US$ 50.000. Il gère lui-même ce fonds. Le système est bien rodé et étendu à des pays voisins du Mali. La 3ème génération comprend ainsi des étudiants autres que Maliens envoyés dans des universités prestigieuses comme le London school et Oxford. Quant au centre malien qualifié de pôle d’excellence par NIH, il reçoit des étudiants français, néerlandais, américains…
Bref, c’est une belle réussite car les impacts sur la santé publique au Mali et dans les pays touchés par le palu sont très importants. Le centre a beaucoup contribué aux études sur la résistance aux antipaludiques classiques. Il a testé et conseillé le nouveau traitement à base d’artémisinine pour le Mali et les pays voisins. Pour une fois, des décisions en santé publique se sont basées sur les résultats de recherche menés par des chercheurs africains. La mortalité des enfants au Mali baisse également grâce à la coopération du centre avec les tradipraticiens, etc. Le centre travaille avec le NIH, l’USAID, l’Université de Maryland et l’Armée américaine pour l’élaboration d’un vaccin contre le palu. C’est l’unique équipe africaine qui travaille sur des essais cliniques.
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