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Revue de presse de Santé tropicale

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Eclairage : Médicaments suspects quelles conséquences ?

L'Express | Maurice | 21/05/2007 | Lire l'article original

Un laboratoire sud-africain, reconnu par l’OMS, a révélé que quatre médicaments distribués à Maurice, en 2005 et 2006, ne répondaient pas aux normes. Cette situation a soulevé de nombreuses questions sur les procédures suivies et les critères pris en compte par l’Êta pour se fournir en médicaments. Malgré des procédures strictes pour le choix des fournisseurs et pour l’importation de médicaments, des failles existent : la qualité de quatre médicaments distribués en 2005 - 2006 sur notre marché a été contestée par un laboratoire sud-africain réputé et reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

On peut se demander si le pays traite toujours avec les fournisseurs de ces médicaments, quatre laboratoires indiens. On peut aussi se demander ce qui peut garantir que la qualité de ces produits ne doit plus être remise en cause. Cependant, le ministère refuse désormais toute déclaration sur la question. Nous resterons donc sans réponse…

L’affaire remonte au mois de juillet 2006. Dix-sept médicaments sont envoyés au laboratoire sud-africain pour des tests de routine. Les résultats de ces tests de qualité, reçus en février 2007, démontrent que quatre d’entre eux, distribués par les hôpitaux, ne correspondent pas aux normes. Il s’agit de Salbutamol 2 mg et 4 mg, Metformin Hydrochloride et Enalapril Maleate. Ces manquements résultent d’un mauvais dosage pour les médicaments traitant le diabète et l’hypertension, de même que de la toxicité dans le traitement contre l’asthme. Satish Faugoo, ministre de la Santé, fait alors retirer ces médicaments du marché, mais ceux-ci étaient déjà épuisés.

Les résultats de ces analyses remettent en cause les laboratoires indiens FDC Ltd, BDH Industries, Medopharm et Jackson Laboratories PVT Ltd qui sont, pour certains, des fournisseurs réguliers de Maurice depuis une dizaine d’années. Cependant, malgré la bonne réputation que ces laboratoires font transparaître, malgré l’expérience qu’ils affichent, un nom sort du lot : celui de Jackson Laboratories PVT Ltd qui figure sur une liste d’un organisme indien de contrôle des médicaments, reconnu par l’OMS. Ce laboratoire aurait commercialisé des médicaments de qualité inférieure en 2005 et en 2007.

Il ne s’agit pas des médicaments mis en cause à Maurice. Mais la réputation de ce “grand laboratoire” pousse tout de même à se poser des questions sur le choix de nos fournisseurs. Tous les laboratoires indiens ne portent pas le label de qualité internationale recherché. La Commission indienne des droits humains dénonce en effet la fabrication, la distribution et la vente de médicaments et appareils médicaux non sécurisés, qu’elle qualifie de violation des droits humains.

Mais les résultats du laboratoire sud-africain ont été contestés par les fabricants de ces quatre médicaments. Leurs explications ont été renvoyées au laboratoire. Les recherches continuent et un autre laboratoire analyse à nouveau ces médicaments afin de confronter les résultats. À Maurice, un laboratoire de qualité sera installé en décembre, à Réduit. Cela permettra l’analyse des médicaments sur place et évitera une certaine perte de temps entre l’envoi des échantillons pour analyse et la réception des résultats.

En ce qui concerne les procédures locales, le ministre de la Santé a expliqué, mardi dernier au Parlement, les critères et les étapes retenus pour choisir les fournisseurs. Il a assuré que le coût n’est jamais le seul critère tenu en compte, mais qu’il s’agit bien de différents aspects étudiés par un comité technique, lequel rend compte à un comité d’administration. Le Central Tender Board (CTB) procède alors à un appel d’offres international et les soumissionnaires font l’objet d’une autre étude du ministère de la Santé qui doit donner son aval au CTB avant le choix définitif du fournisseur.

Pour ce choix, sont pris en compte des critères tels que l’ancienneté, les performances passées, l’activité sur le marché local, la qualité des médicaments certifiée par un Good Manufacturing Practice et un Certificate of Pharmaceutical Product délivré par une instance régulatrice locale du pays d’origine, le délai de livraison, la capacité à fournir les quantités requises.

Que lumière soit faite

L’Institut pour la protection des consommateurs (ICP) et l’Association des consommateurs de l’île Maurice (Acim) ont été à l’origine de la question parlementaire à laquelle le ministre de la Santé a répondu qu’il instituera un fact-finding committee. Ce comité sera chargé d’enquêter sur les procédures suivies, les critères adoptés et leur respect, comme requis par l’OMS. Une enquête tentera de déterminer l’impact qu’ont pu avoir ces médicaments sur les patients.

La question semble être de savoir si des décès peuvent être liés à la prise de ces médicaments de qualité inférieure. L’Acim dit avoir constaté, pour 2006, une augmentation du nombre de décès, résultant notamment de problèmes cardiovasculaires et du diabète, ainsi que du nombre de cas de maladies infectieuses. L’ICP encourage, lui, les patients qui ont pris ces médicaments l’année dernière à réclamer des dommages au ministère de la Santé, le tenant pour responsable.

L’ICP estime que le ministère tente de minimiser l’ampleur de ce manquement grave. Il soutient que des centaines de diabétiques pourraient avoir été contraints de subir des amputations, ou ont connu des problèmes oculaires, et que d’autres patients hypertendus ont pu souffrir de complications cardiaques. “L’ICP estime que ces patients ont droit à une compensation”, affirme Mosadeq Sahebdin, son président. L’ICP a également demandé que les laboratoires qui ont vendu ces médicaments ne soient pas uniquement mis sur une liste noire, mais qu’ils soient également poursuivis par l’Etat. De plus, il demande que le ministère donne des garanties aux consommateurs quant aux mesures qu’il compte prendre pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise. Il a aussi demandé au ministère de ne plus avoir recours au principe de lowest bidder pour les médicaments, que le ministère nie pratiquer et que dans le cas des life-saving drugs, le ministère se doit d’acheter les originaux.

Plus que de simples améliorations du système, l’ICP attend une nouvelle politique médicale au niveau national. La mise sur pied d’un laboratoire de contrôle des médicaments à Maurice est un premier pas, une National Agency for Drug Control chargée de contrôler les médicaments avant leur mise en vente.

Mais ces efforts doivent aller de pair avec des changements au niveau de l’éthique commerciale. “Il y a connivence entre les importateurs et certains médecins, qui prescrivent des médicaments originaux, plus chers, au détriment des génériques”, dit Mosadeq Sahebdin. Il se dit persuader qu’il faut un changement de comportement également au niveau des consommateurs, qui font plus confiance à l’efficacité de produits plus chers. Mosadeq Sahebdin estime aussi que les pharmaciens doivent être autorisés à modifier les ordonnances pour encourager l’usage de génériques. Il précise : “C’est au patient de choisir ce qui est à sa portée.”

Maya DE SALLE-ESSOO

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