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L'Express | Maurice | 18/05/2007 | Lire l'article original
L’affaire est jugée tellement grave que le ministère de la Santé, qui ne veut pas porter le chapeau, a pris deux décisions : suspendre l’utilisation de ces glucomètres jusqu’à nouvel ordre dans les hôpitaux et référer ce dossier au parquet, pour décider de la marche à suivre.
Cette compagnie, Biks Pharma, dont l’un des responsables est Mahen Bheekee, a décroché un contrat de Rs 13,5 millions sur un appel d’offres lancé par le Central Tender Board. Mais c’est le ministère de la Santé qui avait le dernier mot pour décider s’il fallait allouer ce contrat.
L’enquête de l’express a révélé que des médecins du ministère de la Santé, qui avaient l’occasion de traiter ce dossier, avaient fait comprendre aux autorités qu’il serait préférable de ne pas prendre ces glucomètres. Les docteurs estimaient qu’ils n’étaient pas fiables dans leur lecture du taux de glycémie. La marge d’erreur était trop grande et très imprécise. Néanmoins, le contrat a été alloué à Biks Pharma.
Cette dernière avait coté pour la fourniture de 1 000 glucomètres de la marque Syntide glucosensor fabriqués en Chine.
Mais quand Biks Pharma a livré les glucomètres, il y a eu des nuances de taille. D’un côté de l’appareil était écrit “Biocare glusensor”, et non “glucosensor” et à l’arrière était écrit “Syntide” mais sur un autocollant. Il semble que le ministère ne veuille plus s’engager pour payer les Rs 13,5 millions de facture relative aux glucomètres.
Mesures nécessaires
Des médecins traitant leurs patients diabétiques ont découvert des choses anormales. Nombreux sont ceux qui se sont plaint que les analyses dans des laboratoires privés ont indiqué un taux relativement élevé de diabète, alors que le glucomètre de l’hôpital indiquait que le patient n’avait pas de diabète.
Dans plusieurs cas, malgré les traitements et régimes alimentaires imposés par les médecins, le glucomètre indiquait toujours que le taux de diabète était anormalement élevé. Dans d’autres cas, le diabète était anormalement bas. Le ministère de la Santé a pris les mesures nécessaires immédiatement après que les médecins l’ont informé de l’ampleur du problème.
Le principal concerné, Mahen Bheekee, n’a pas voulu faire de commentaires. “Je n’ai reçu à ce stade aucune plainte officielle de la part du ministère de la Santé. Je ne vais faire aucun commentaire. Je ne sais pas de quoi vous voulez parler.”
Le député du Mouvement militant mauricien, Rajesh Bhagwan, avait posé une question sur cette affaire à Satish Faugoo, le ministre de la Santé, mardi dernier à l’Assemblée nationale. Mais Abu Kasenally, qui assumait l’intérim, avait répondu sur les médicaments en dessous des normes de qualité. Avant même qu’il ne puisse répondre au deuxième volet de la question sur les glucomètres, Rajesh Bhagwan s’était fait expulser du Parlement par le speaker.
Bernard SAMINADEN
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