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Africa News Agency | Afrique | 24/03/2023 | Lire l'article original
Infirmière depuis plus de vingt ans, Bintou s’est reconvertie dans la médecine socio-esthéticienne pour aider les victimes de cancer à reprendre confiance en soi à travers un certain nombre de soins et outils dont la fabrication de perruques avec leurs propres cheveux.
« 50% de la guérison relève du mental », rappelle Bintou Doumbia. La médecine reconnaît aujourd’hui que les soins de beauté aident à garder un bon moral et à trouver la force de combattre la maladie. Les cheveux et la peau, symboles de force, de pouvoir, de séduction, d’appartenance culturel et sociale,en font partie. « Le personnel soignant à tendance à banaliser l’estime de soi, parce qu’ils n’ont pas le temps. Mais même 5 minutes, c’est important!» C’est le combat mené par Bintou Doumbia.
Infirmière depuis vingt ans en France, notamment aux services des urgences, elle a vu défiler des patients. Des victimes de cancer notamment. « Je suis une femme qui aime ses cheveux, qui en prend soin, qui change souvent de coiffure. Mes patients me le font souvent remarquer. Les victimes de cancer notamment en me disant “moi aussi avant la chimio j’avais de beaux cheveux” ».
Face à une adolescente de 16 ans, équipée d’une perruque inadaptée et visible et d’une consœur malade qui refuse de porter la perruque offerte par ses collègues, elle comprend. « Ces perruques n’étaient pas adaptées. Elles ne leur ressemblent pas. D’où le rejet. Alors je me suis assise et je me suis demandé : “Qu’est-ce qu’on peut faire pour ces patients qui subissent le cancer, qui n’ont rien demandé pour cela. Moi j’ai choisi de porter des perruques de temps en temps. Pas eux. »
Elle décide alors de se reconvertir dans la socio-esthétique et crée en 2014 l’association PHAWOP qui apporte soins et conseils aux victimes dans la quête de l’estime de soi. « 1 500 euros pour acheter une perruque ce n’est pas accessible à tous. Et si en plus, cette perruque n’est pas adaptée… Nous, avec leur accord bien sûr, on récupère les cheveux des patients victimes des effets secondaires de la chimiothérapie, et on fabrique avec des perruques, indétectables à œil nu, conçues à la main, un à un, sur une tulle plus adaptée. On peut les garder à vie. C’est un mois et demi de travail. Le prix, 1 500 euros, n’est pas payé par les patients mais par des mécènes. Les patientes ne payent que 30%, soit 300 à 400 euros selon le budget de la personne », déclare-t-elle...
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