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Le soleil | Sénégal | 31/10/2023 | Lire l'article original
Le Sénégal sous Macky Sall a enregistré des progrès énormes dans la lutte contre les cancers : acquisition d’appareils de radiothérapie de dernière génération, gratuité de la chimiothérapie à 100% dans les cancers féminins et à 60% dans les autres types de cancer. Mais beaucoup reste encore à faire. Justifiant ainsi le fort plaidoyer lancé par la présidente de l’Association cancer du sein Sénégal (Ac2S), Diarra Guèye Kébé veut la gratuité totale pour les cancers féminins. En guise de « cadeau d’au revoir » de la part du Président de la République Macky Sall.
Vous intervenez depuis dix ans dans la lutte contre le cancer au Sénégal, avec votre association. Quels sont les acquis majeurs engrangés au cours de cette décennie de lutte ?
Les acquis majeurs que nous avons engrangés au cours de cette décennie, c’est déjà une plus grande prise de conscience des populations par rapport à la prévention des cancers du sein et du col de l’utérus. Aujourd’hui, « Octobre rose » tout le monde en parle, tout le monde organise des campagnes de dépistage. C’est un acquis majeur. En plus, nous avons pu, grâce à tous les plaidoyers que nous avons eu à faire durant toutes ces années, avoir la gratuité de la chimiothérapie qui intervient en cours de traitement. Toujours grâce à nos plaidoyers, nous avons pu aujourd’hui acquérir des appareils de radiothérapie qui permettent de prendre le plus grand nombre de personnes en charge. Ce sont des appareils de dernière génération par rapport à celui qu’on avait à l’hôpital Aristide Le Dantec. C’est un acquis assez important pour nous et la prise en charge des malades, bien qu’il y ait encore énormément à faire. Nous pouvons nous réjouir aujourd’hui que beaucoup de femmes savent, quand on parle de cancer, plus ou moins, ce que c’est et vont systématiquement se faire dépister dans toutes les structures qui organisent « Octobre rose ».
Quels sont les plus grands défis auxquels l’association dont vous êtes à la tête fait encore face ?
Le défi majeur que nous avons, c’est toujours dans la sensibilisation pour que les femmes puissent arriver à des stades 1 de la maladie, à savoir soit se faire auto-dépister soit se faire dépister très tôt pour que la prise en charge soit plus facile et que les chances de guérison soient de plus en plus élevées. Nous n’avons pas encore atteint cet objectif-là, mais nous avons bon espoir que, dans les années à venir, les choses vont beaucoup changer, puisque la prise de conscience est de plus en plus énorme. En plus, nous avons deux autres grands défis : avoir un bus médicalisé où il y aurait un appareil de mammographie mobile, un appareil d’échographie mobile et un colposcope, ce qui nous permettrait de faciliter nos déplacements. Ainsi, nous serons totalement autonomes pour faire beaucoup plus de campagnes de sensibilisation, d’information, de prévention et de dépistage. L’autre défi, c’est la création d’une maison de vie pour les personnes qui viennent des régions et qui n’ont pas de familles à Dakar pour leur permettre de pouvoir suivre correctement leur traitement durant les jours où elles seront à Dakar.
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