L’Association sénégalaise de la Chirurgie orale (Asco) a organisé son premier congrès les 12 et 13 janvier 2024. Le thème principal de cette rencontre scientifique a porté sur les « Traumatismes dento-maxillo-faciaux ». Le but est de rappeler l’importance de la prise en charge des lésions traumatiques liées aux accidents de voie publique, des rixes et des agressions. Occasion pour les praticiens de discuter des défis et perspectives de l’implantologie en Afrique.

C’est dans un amphithéâtre rempli de monde que s’est déroulé samedi le premier Congrès de l’Association sénégalaise de la Chirurgie orale (Asco). En présence de plusieurs délégations venant de pays d’Afrique, plusieurs thématiques ont été discutées pour relever les défis de la chirurgie orale dans le continent. Des présentions, des panels et des communications orales ont rythmés le congrès. Le Professeur Soukèye Dia Tine, Présidente de l’Asco a exprimé toute sa gratitude aux participants de cette première édition. « L’association a pour objectif de promouvoir la formation et la recherche au Sénégal et en Afrique. Cette première journée constitue une opportunité pour assurer le renforcement des capacités des professionnels en chirurgie buccale », affirme-t-elle. L’échange des expériences entre praticiens renforce, selon elle, les procédés thérapeutiques pour développer les thématiques de recherche et pour nouer des partenariats.

Abordant le thème principal du congrès, le Professeur Soukèye Dia Tine explique que la fréquence des traumatismes dento-maxillo-faciaux est due à la recrudescence des rixes, des agressions et des accidents. Selon elle, ces traumatismes interpellent tous les praticiens, notamment les usagers de la route, les autorités sanitaires et les responsables de la sécurité publique. Elle indique que la plupart des lésions traumatiques liées aux accidents de la voie publique sont évitables par le respect du code de la route. « Beaucoup de motocyclistes et d’automobilistes enfreignent les règles de sécurité et s’exposent à des lésions complexes », précise Madame Dia Tine, qui ajoute que les usagers des moto-taxi Jakarta s’exposent le plus aux traumatismes en cas d’accident de la circulation.

De son coté, Codou Badiane, représentante du ministre de la Santé et de l’action sociale (Msas), cet événement est d’une importance « primordiale ». Car, selon elle, ce congrès a pour objectif d’assurer le renforcement des professionnels de la santé bucco-dentaire et maxillo-faciale afin de « relever » la qualité de la prise en charge des traumatismes. Elle renseigne que le ministère de la Santé réitère son engagement à soutenir « toutes les initiatives allant dans le sens de la réorganisation de la formation ». Les traumatismes maxillo-faciaux constituent un problème de santé mondiale, soutient-elle. D’après Codou Badiane, les lésions traumatiques sont l’une des principales causes de la morbidité et de la mortalité aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Elle souligne que la prévalence des traumatismes est élevée en Afrique.

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