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L'Express | Maurice | 11/02/2024 | Lire l'article original
La situation locale de la dengue est alarmante avec 444 cas actifs à vendredi après-midi, selon le ministère de la Santé. Les cas étant éparpillés dans plusieurs régions, quels sont les risques que cette maladie soit constamment présente dans le pays ? Éléments de réponses...
Selon le ministère de la Santé, à vendredi après-midi, 444 cas de dengue avaient été enregistrés (au total 686 depuis le début de l’année). 85 patients étaient hospitalisés dans des établissements publics et privés. À Rodrigues, du 19 janvier au 8 février, 198 cas de dengue ont été détectés, dont 134 cas actifs et 18 patients hospitalisés. Pour contrôler la situation, rappelons-le, un protocole de triage et de surveillance des patients a été mis en place dans les hôpitaux régionaux. De plus, des Domiciliary Monitoring Units ont été constituées pour le suivi des patients qui se trouvaient chez eux, entre autres.
Cependant, face à la flambée des cas, les professionnels de santé sont en alerte maximale et les craintes se précisent. Notamment que la dengue devienne endémique comme à la Réunion. Le Dr Vasantrao Gujadhur, ex-directeur des services de santé publique, explique qu’à Maurice, la dengue est recensée presque tous les ans mais avec moins de cas et de régions touchées surtout. «Mais cette année, nous voyons que plusieurs régions de l’île sont concernées.» Ainsi, il n’y pas assez d’effectifs pour les exercices de fumigation dans les divers endroits à travers le pays.
Est-ce que les risques que la dengue devienne endémique sont réels ? Selon le Dr Gujadhur, il y a plusieurs facteurs à prendre en considération. Premièrement, la propagation dans le pays qui causerait une pression énorme sur le laboratoire pour les tests. «Ainsi, certains patients infectieux ont leur résultat positif après trois jours. Ce qui pourrait contribuer à la propagation plus intense.» Puis, dit-il, tous les patients étaient auparavant admis dans les hôpitaux, mais plus maintenant. «Impossible avec le nombre de cas détectés. Certains patients sont autorisés à rentrer chez eux. Est-ce que des crèmes, sandal moustik et autres moustiquaires leur sont offerts pour éviter la propagation encore une fois ?» se demande-t-il.
«Tout cela démontre que le ministère est dépassé par les évènements et qu’il n’est pas en contrôle de la situation», ajoute-t-il. Pour éviter la catastrophe et que la dengue ne devienne endémique, la solution est de tuer les moustiques et les larves au plus vite, mais aussi de rechercher les malades et de les soigner dans les hôpitaux pour limiter la transmission. «Si la maladie devient endémique, tous y compris les touristes devront se munir de leur crème antimoustiques tout au long de l’année, comme c’était le cas avec le sanitizer pendant le Covid-19.»
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