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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 20/02/2008 | Lire l'article original
Chaque minute, une femme meurt des complications de la grossesse ou de l’accouchement,
ce qui représente au total plus d’un demi million de femmes par
an. Dix à 15 millions de plus souffrent de maladies ou d’invalidités
graves ou de longue durée.
L’UNFPA qui se veut garant d’une bonne santé maternelle a
bel et bien raison de s’investir pour sauver des millions de femmes.
Pour la directrice exécutive de cette agence onusienne Thoraya Ahmed
Obaid, c’est plus qu’un credo. «Aucune femme ne doit mourir
en donnant la vie», a-t-elle déclaré. Et de poursuivre «Pour
avoir une société en bonne santé, il faut avoir des mères
en bonne santé».
Le communiqué annonçant la création de ce fonds souligne
que, dans bien des pays, la santé maternelle n’a progressé
que lentement.
Dans certains, la situation s’est détériorée au cours
des 20 dernières années. Cela tient à l’insuffisance
de volonté politique et à l’inadéquation des ressources,
la santé des femmes cédant souvent la place à d’autres
priorités sur l’ordre du jour national.
Pour ce cas, Mme Obaid affirme qu’il est capital d’investir dans les femmes si l’on veut atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement. «Nous exhortons, pour ce faire, les pays à consacrer davantage de ressources à améliorer leurs systèmes de santé nationaux, à former des sages-femmes qualifiées et à promouvoir la planification familiale. Il serait possible de prévenir des millions de décès et d’invalidités, si chaque femme avait accès aux services de santé reproductive », a-t-elle déclaré.
Elle a estimé qu’améliorer la santé maternelle
et réduire la mortalité maternelle, c’est la substance même
de l’Objectif 5 du Millénaire pour le développement.
En outre, le communiqué souligne que le fonds thématique institué
par l’UNFPA en partenariat avec des gouvernements, des institutions des
Nations Unies et d’autres partenaires internationaux, aidera les pays
à obtenir un plus large accès aux services de santé maternelle
de bonne qualité et à les utiliser davantage, ce qui réduirait
les taux de mortalité et d’invalidité maternelles.
Le fonds permettra aussi d’accroître la capacité des systèmes
de santé à fournir un large éventail de services de santé
maternelle de bonne qualité, à renforcer les mécanismes
propres à réduire les inégalités en matière
de santé, et à donner aux femmes les moyens d’exercer leur
droit à la santé maternelle.
Avec comme objectif de mobiliser 465 millions de dollars durant la période
2008-2011, le fonds thématique visera essentiellement à soutenir
75 pays dont les besoins sont les plus grands. Il encouragera les pays développés
et les sponsors privés à verser des contributions plus élevées
pour sauver la vie des femmes.
Par Rymonde Raymonde Senga Konsi
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