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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
L'essor | Mali | 12/03/2008 | Lire l'article original
Mais il ne s'agit pas de se relâcher. Il faut poursuivre les efforts, relever les défis essentiels qui se posent en matière d'infrastructures, de ressources humaines et de qualité des soins.
Les préoccupations émises dans les localités visitées par le ministre sont multiples. L'on peut retenir pêle-mêle la question de la prime de risque, l'insuffisance et l'instabilité du personnel dans les centres de santé, la situation de la méningite qui sévit dans la Région de Sikasso, la problématique de la collaboration entre les secteurs public et privé. D'autres préoccupations soumises au ministre ont trait à la dotation de certains centres de santé de référence d'ambulances, au casse-tête que constitue parfois la référence-évacuation, à la protection du personnel médical dans l’exercice de sa fonction, et enfin à la formation continue des ressources humaines.
Prévention et communication
La synthèse générale de la mission faite avec les différents responsables a permis de dégager un agenda pour faire face aux difficultés. Ainsi pour une meilleure gestion des maladies à potentiel épidemique, le ministre Touré a donné instruction aux structures de santé de s'inscrire dans une démarche préventive et de communication. A ce propos, il a préconisé de relancer les comités de gestion et de renforcer la surveillance épidémiologique.
Le système de référence-évacuation demande à être mieux organisé pour assurer la prise en charge efficace notamment des urgences obstétricales et de réduire ainsi la mortalité maternelle et néonatale, une des priorités majeures pour les pouvoirs publics. Actuellement les associations de santé communautaire (ASACO) et les collectivités locales ne paient pas correctement leurs cotisations et ne peuvent donc assurer le transport des femmes en urgence. Oumar Ibrahima Touré a demandé que les engagements soient honorés.
Autre constat : l'extrême vétusté des bâtiments abritant les structures de santé. Un programme s'étendant sur 2008 et 2009 prévoit de construire de nouveaux locaux pour les centres de santé de référence de Yanfolila, Kolondièba et Sélingué. Ceux de Bougouni, Yorosso, Koutiala, Sikasso et Kadiolo seront réhabilités. Les travaux ont déjà commencé dans certaines localités.
Le personnel généralement recruté sur les fonds PPTE (pays pauvres très endettés) se révélant insuffisant et instable, des dispositions sont pris pour améliorer la situation. La politique de développement des ressources humaines initiée permettra d'identifier les besoins et de faire une bonne répartition du personnel. En outre, des dispositions sont en cours pour doter ce personnel d'un statut particulier et l'amener à intégrer la Fonction publique des collectivités. Les agents pourront ainsi être alignés sur les collègues de la Fonction publique de l'État par exemple en terme de salaires et de plans de carrière.
Le Csref de Sikasso qui concentre avec l'hôpital régional le plus gros contingent de médecins de la région, couvre 57 aires de santé dont deux centres à vocation confessionnelle. Le Centre a enregistré, en 2007, 1,94% d'accouchements par césarienne contre une prévision de 2%.
A Kadiolo, la rénovation de certains bâtiments du Csref a débuté. Mais certaines unités comme la dentisterie, manquent cruellement de matériel. A la maternité de Fourou, le ministre de la Santé et son homologue de l'Administration territoriale et des Collectivités locales, Kafougouna Koné (ressortissant de la localité), ont pu mesurer la vétusté des lieux et des difficultés comme le mauvais fonctionnement du réseau d'adduction d'eau. Le Centre de santé communautaire du village installé dans les anciens locaux de la clinique des travailleurs de Syama, offre plus que le paquet minimum d'activités. Il dispose d'un bloc opératoire qui permet d'effectuer certaines interventions. Mais actuellement, le centre est sans médecin, le titulaire du poste étant parti en formation.
10 milliards d’investissements
A Koutiala, Yorosso, Sikasso et Kadiolo, le ministre a rencontré les agents de santé pour discuter avec eux de leurs préoccupations (personnel, infrastructures, plateau technique). Partout, Oumar Ibrahima Touré a préconisé de doter certaines structures d'ambulances dès cette année et d'acheter des groupes électrogènes pour les centres qui en ont besoin.
Dans les différentes localités visitées, le ministre a souligné que l'un des axes stratégiques de notre politique de santé reste la construction d'infrastructures. Dans ce cadre, un programme de réhabilitation et de construction de 9 Centres de santé de référence a été initié. Il prévoit aussi la construction de 20 Centres de santé communautaire et leur équipement. Coût du programme : plus de 10 milliards de Fcfa financé par la BAD et le budget d'État.
Un peu partout, Oumar Ibrahima Touré a invité ses interlocuteurs à la cohésion car personne ne pourra gagner seul. "Nous formons une équipe c'est ensemble que nous remporterons la victoire", a-t-il assuré en appelant chacun à plus d'engagement.
Signalons que la délégation du ministre comprenait la toute nouvelle représentante résidente de l'Organisation mondiale de la santé dans notre pays, Mme Diallo Fatoumata Bintou Tidiane. Celle-ci a rappelé que l'organisation qu'elle représente est un secrétariat technique du département de la Santé qui a en charge d'accompagner la politique sanitaire du pays.
Au cours de cette tournée, le ministre de la Santé a également visité des structures sanitaires privées (cliniques et officines de pharmacie).
B. DOUMBIA
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