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Sidwaya | Burkina Faso | 20/10/2008 | Lire l'article original
Le Programme d’Appui au Développement Sanitaire (PADS) du ministère de la Santé poursuit sa mission d’information et d’explication de la politique nationale de contractualisation dans le secteur de la Santé au Burkina Faso. Le lundi 13 octobre, ONG et associations des régions de l’Est du Sahel, du Centre-Nord et du Centre-Est, se sont retrouvées à Tenkodogo pour prendre connaissance des principes fondamentaux de la contractualisation.
Pour le coordonnateur du PADS, Zacharie Balima, cet atelier dans le Boulgou “avec les acteurs impliqués dans les activités de santé vise à porter l’information par rapport au développement de cette approche de contractualisation et aussi recueillir leurs avis et leurs amendements, afin qu’ensemble nous puissions développer une approche qui relèvera un tant soit peu les indicateurs de santé et participer à l’amélioration de la santé de la population”. Cette politique de contractualisation n’est pas un acte isolé, ni un outil spécifique au secteur de la Santé. Elle s’inscrit dans une approche globale de la politique nationale de développement à travers le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). Lequel cadre rappelle l’importance du développement participatif dans les efforts de développement du pays et reconnaît la contribution des ONG et associations dans l’enracinement du concept de participation. Le rôle croissant de celles-ci dans l’offre de santé a gagné en visibilité et s’est diversifié au cours de ces dernières années.
Selon le ministre de la Santé, Seydou Bouda, qui a présidé l’ouverture de l’atelier de Tenkodogo, “la conférence internationale sur les soins de santé en Afrique, tenue à Ouagadougou du 28 au 30 avril 2008 a réaffirmé, une fois de plus, la pertinence de l’implication, de la participation et de l’autonomisation des communautés dans l’optique d’un développement sanitaire”.
L’approche contractuelle possède alors un potentiel énorme en matière de partage d’expertise et d’avantages comparatifs duquel pourrait tirer profit tout système de santé. Avec de nos jours, une société et une économie s’accommodant mal aux rigidités et au tout administratif d’antant, la contractualisation possède les caractéristiques de souplesse et de liberté nécessaires pour susciter l’adhésion consciente et volontaire des acteurs de la santé. “Elle est l’application du faire-faire dans le domaine de la santé. C’est-à-dire que l’Etat fait appel à d’autres acteurs pour intervenir dans la chaîne des actes préventifs et curatifs du système national de santé”, a expliqué le ministre Seydou Bouda.
Ni désengagement, ni privatisation...
Mais plusieurs inquiétudes ont été soulevées sur cette approche contractuelle avec les ONG et associations. Pour certains, elle pourrait signifier un désengagement de l’Etat du secteur de la santé. D’autres estiment qu’elle vise une volonté de privatisation. L’Etat veillera à ce que la liberté contractuelle ne puisse pas s’exprimer au détriment des intérêts de la population, rassurent les autorités du ministère de la Santé. “J’attends des gouverneurs qu’ils exercent un suivi et un contrôle de la mise en œuvre de cette approche en laquelle nous plaçons beaucoup d’attentes”, a poursuivi Seydou Bouda. Avant d’ajouter à l’intention des partenaires techniques et financiers présents : “Je voudrais remercier et rassurer les partenaires engagés dans le processus que leurs contributions techniques et financières seront utilisées avec la plus grande rigueur”.
L’atelier de Tenkodogo a permis aux participants, en une journée, de partager les informations sur les stratégies possibles de mise en œuvre de la contractualisation des activités communautaires. ONG et associations ont alors défini les meilleurs mécanismes de collaboration des acteurs et ont aussi partagé les informations sur les critères de leur éligibilité ainsi que la connaissance des processus de recrutement. Ce dernier volet est très important car toute association ou ONG n’est pas apte à accompagner le ministère de la Santé dans le processus de contractualisation. Pour être éligible, il faut être une organisation communautaire officiellement reconnue et apporter la preuve écrite de cette reconnaissance.
En outre, les ONG et associations doivent posséder une convention de partenariat
avec le ministre de la Santé et avoir une expérience de travail dans la région
concernée et dans le domaine du développement sociosanitaire.
En somme, les ateliers de Ouagadougou et de Tenkodogo ont été des occasions
pour éclairer la lanterne des ONG et des associations sur le processus de contractualisation
en marche au Burkina Faso. Une dernière rencontre regroupera la société civile
des autres régions du pays (Hauts Bassins, Boucle du Mouhoun, Cascades et Sud-Ouest)
le 17 octobre prochain à Bobo-Dioulasso.
Sié Simplice HIEN
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