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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 08/12/2008 | Lire l'article original
Vingt-six pays d’Europe, d’Afrique, d’Amérique et du Proche Orient ont participé à cette grand-messe des pharmaciens francophones. Le président de la CIOPF, M. Jean Parrot, a procédé à l’ouverture des travaux suivie d’une série de communications et autres exposés faits par des pharmaciens de notoriété mondiale.
La conférence a été précédée d’une table ronde sur le thème central « Optimiser la prévention et la lutte contre le paludisme : implication du pharmacien », ainsi que des ateliers sur les « attitudes et pratiques communautaires et des prescripteurs face au paludisme au moment de l’introduction des ACT en Afrique francophone » et « l’adéquation entre les programmes nationaux de lutte contre le paludisme et les pratiques à l’officine ».
Dans sa communication « Antipaludiques et alternatives en RDC et en Afrique », le pharmacien-analyste Batangu Mpesa a d’abord rappelé que la maladie - du nom de paludisme ou malaria - connue depuis des millénaires, est soignée depuis des temps immémoriaux grâce aux plantes médicinales.
La littérature scientifique rapporte que l’usage de la plante Artemisia annua remonte aux années 2000 avant Jésus-Christ. Mais c’est seulement en 1973 qu’on a pu réaliser la synthèse de la structure de l’artemisinine dont les dérivés sont actuellement à la une dans les combinaisons antipaludiques, à savoir les ACT.
La poudre de quinquina est connue et utilisée par les Amérindiens depuis le 16ème siècle. Toutefois, il a fallu attendre 1944 pour voir Turner et Woodward réaliser la synthèse de la quinine. Ces deux plantes, comme il en existe tant d’autres identifiées et non identifiées, sont à la base de la découverte des antipaludiques.
Antipaludiques et alternatives en RDC...
Pour Batangu Mpesa, cette parenthèse rétrospective est tout simplement nécessaire en ce qu’elle permet d’ « appréhender l’ouverture qu’offre la phytothérapie à travers bien d’autres antipaludiques alternatifs aussi efficaces et bien tolérés, voire même plus efficaces et mieux tolérés».
Les participants à la table ronde, a-t-il fait savoir, ont déploré le fait que « les ACT viennent comme des combinaisons antipaludiques que l’on impose au bénéfice des compagnies pharmaceutiques bénéficiaires de marques». Ces antipaludiques, les ACT en l’occurrence, présentent déjà beaucoup de limites et intolérances selon les cas. Au regard de cette réalité, le pharmacien Batangu estime «incontournable de puiser dans la phytothérapie pour l’élaboration des antipaludiques alternatifs».
«C’est ici le lieu, a-t-il souligné, d’attirer l’attention des pouvoirs publics des pays africains pour qu’ils puissent financer et investir dans la recherche en vue de permettre à la recherche pilotée par les nationaux d’être compétitive selon des programmes et des stratégies ad hoc».
Convaincu du fait que la solution passe par l’auto-prise en charge des africains grâce à la recherche et la production utilisant les ressources locales, le CRPL a mis au point, depuis mai 1987, la polyphytothérapie combinatoire et alternative du paludisme. Une méthode d’approche résultant des observations empiriques de terrain, des expérimentations thérapeutiques et cliniques réalisées dans des institutions hospitalières et universitaires. Cette méthode a amené le CRPL à formuler une hypothèse, «Congo sans paludisme», COSPA.
Echanges enrichissants
Après la Table ronde, le pharmacien Batangu Mpesa et la délégation du CRPL ont participé à d’autres activités scientifiques et professionnelles, notamment la 21ème Journée de l’Ordre des pharmaciens français.
A leur agenda, des échanges avec certains milieux universitaires spécialement sur les recherches à propriétés antipaludiques à l’Université de Montpellier, de Marseille et à l’Université Bichat de Paris. Une intéressante visite au Parc d’exposition à Paris-Villepinte (du 17 au 21 novembre) à travers les stands d’exposition de machines et divers équipements de laboratoire de plusieurs firmes venues de quatre coins de la planète.
Avant de regagner le pays le 30 novembre, la délégation du CRPL a assisté aux 59ème Journées pharmaceutiques internationales de Paris à l’Université Paris Nord Descartes où elle a conféré avec le président du Prix Galien international, le pharmacien Roland.
Par Marcel Lutete
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