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L'essor | Mali | 05/03/2009 | Lire l'article original
Sur la base de cet engagement, les pays endémiques se retrouvent à Bamako
pour la 13è réunion des programmes nationaux d'éradication de la dracunculose.
Les travaux de cette rencontre ont débuté hier à l'hôtel Nord-Sud.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le directeur national de la Santé,
le Pr Toumani Sidibé, et s’est déroulée en présence de Ernesto Ruiz Tiben du
Centre Carter d'Atlanta, de Robert Ndamobissi de l'UNICEF et Ndoutabé Modjirom
de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Parmi les pays qui ont pu arrêter la transmission autochtone de la maladie,
on peut citer le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Mauritanie, le
Togo et l'Ouganda.
Dans les pays endémiques des dispositions sont prises par les pouvoirs publics
et les programmes nationaux de lutte contre le ver de Guinée pour accélérer
le processus d'éradication de la maladie.
Le représentant du Centre Carter, Ernesto Ruiz Tiben, a insisté sur la nécessité
d’en finir vite avec la dracunculose. « Il nous faut arrêter la transmission
d'ici 2010. Nous pouvons le faire si nous sommes bien organisés. Ce n'est pas
une question d'argent », a-t-il assené.
Le tableau épidémiologie de la maladie fait apparaitre que notre pays a enregistré une légère recrudescence avec plus de cas enregistrés en 2008 qu'en 2007. « A l'évidence, l'évolution de la situation dans la sous-région nous interpelle à ne pas baisser la garde. Au Mali, on est passé de 313 cas en 2007 à 417 cas en 2008. Ces cas nous engagent à renforcer les interventions », relevé Robert Ndamobissi de l’UNICEF.
La dracunculose appelée également « la maladie du grenier vide » du fait de
ses conséquences sur les bras valides dans nos villages, constitue une réelle
menace.
Le représentant de l’OMS, Ndoutabé Modjirom, a préféré s’appesantir sur les
avancées enregistrées dans la lutte contre le ver de Guinée. Il a ainsi souligné
que l'élaboration et la mise en œuvre des programmes nationaux d'éradication
de la dracunculose ont permis de réduire de 99% l'incidence annuelle globale
et de 70%, le nombre de pays d'endémie de 1986 à 2008. Pendant la même période,
la région africaine de l'OMS est passée de 883 640 à 1001 cas.
Au Mali, la maladie ne sévit plus que dans les régions du Nord. Le Pr Toumani Sidibé a donné des explications sur cette localisation. La persistance de la maladie dans le Septentrion est liée à plusieurs facteurs : la grande mobilité des populations de cette zone, la faiblesse de la couverture en points d'eau potable, l'étendue des zones à couvrir, l'insécurité résiduelle qui n’a pas permis les interventions programmées ces dernières années.
Cette situation explique certainement la flambée du ver de Guinée dans la
région de Kidal. Cette région qui était indemne depuis des années a été contaminée
en 2006 par un cas importé avant de connaître une épidémie, une année plus tard.
Elle a enregistré l'année dernière, 266 cas confirmés (soit 64% des cas du pays)
contre 86 cas en 2007.
Mopti fait partie des satisfactions dans la lutte contre le ver. Cette région
qui était la plus endémique au départ a pu enfin arrêter la transmission autochtone
de la maladie en 2008.
La réunion de Bamako a rendu hommage aux personnalités qui se sont impliquées dans la lutte contre le ver de Guinée notamment les anciens chefs d’Etat Jimmy Carter (États-Unis), Yakubu Gowon (Nigeria) et le président de la République, Amadou Toumani Touré.
B. DOUMBIA
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